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On attendait avec impatience le nouveau Jonás Trueba, l’auteur du magnifique Eva en août. Excitation dopée par l’ambition de son nouveau projet, un documentaire où il a suivi pendant cinq ans le passage à l’âge adulte d’une bande d’ados madrilènes. Mais en dépit de belles fulgurances, la déception se révèle à la hauteur de l’attente. Tant sur la forme (la manière dont il tente sans succès de trouver sa place dans ce dispositif en apparaissant à l’écran) que sur le fond (où en prenant le parti de se concentrer sur leurs histoires d’amour ou d’amitié, il ne laisse aucune place à leurs réactions face aux événements du monde extérieur), Qui à part nous laisse un sentiment d’inabouti. Tout l’inverse de l’Adolescentes de Sébastien Lifshitz. Et ce d’autant plus que même en 3h40, suivre en profondeur autant de personnage tient du défi impossible. La série aurait sans doute été une forme plus appropriée.