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Ces dernières années la région a produit de nombreux longs métrages qui reviennent sur ces traumatismes, souvent vus à travers des yeux d'enfants. Il est vrai que l'on connaît mieux les histoires argentines ou chiliennes. Et c'est sans doute ce qui sauve Paisito du désintérêt, cet attachement aux détails spécifiques de ce tout petit pays (le Paisito du titre) où tout le monde connaît tout le monde, où le football tient lieu de religion et d'idéologie nationale. Le scénario s'attache aussi à faire des deux pères, l'ancien combattant de la Guerre d'Espagne, le policier, des centristes, pris entre leur conscience et les nécessités que leur imposent chacun leur camp. Mais ce parti pris, s'il donne un instant à réfléchir, ne trouve pas de réalité dramatique.
La logique pseudo-shakespearienne se déploie avec une lourdeur prévisible. On connaît l'histoire, elle est affreuse, il faut une meilleure raison que ça pour l'entendre encore une fois. -
Ce film, qui manque d’acuité dans l’ensemble, est entièrement gâché par la partie contemporaine (les amours de la fille d’un militaire sacrifié et du fils de son dénonciateur), inconsistante et béate.