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Un cochon qu’on égorge devant trois enfants rieurs. La forêt. Une maison isolée où Nana, quatre ans, vit avec sa mère. Disparition. Jeux. Mystère... Drôle de film qui mixe le cinéma-vérité rural (aïe !) et la chronique enfantine minimaliste (ouille !), le tout enrobé d’un fantastique sourd (aïe ! ouille !). Valérie Massadian ose, quitte à se planter : la dernière partie, démesurément étirée, crée une tension artificielle. Ce premier film prometteur, fascinant et énervant, simple et maniéré, a néanmoins le mérite d’aller au bout de ses idées.
Toutes les critiques de Nana
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Formidable portrait de l'enfance, Nana suit une fillette de 4 ans dont on découvre peu à peu, le monde intérieur, entre imaginaire et reproduction des gestes adultes.
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Après avoir exercé quasiment tous les métiers du cinéma (actrice, décoratrice, monteuse, chef opératrice...), Valérie Massadian signe avec ce premier film en tant que réalisatrice un bel objet théorique qui se regarde avant tout comme le beau et poignant mélodrame sec qu'il est aussi.
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La rédaction est divisée.
Pour: L'alternance de plans larges narratifs et de plans serrés révèle une complice pudeur derrière l'apparente impudeur de la caméra et cisèle ce portrait bruissant de l'enfance (...). Grandiose. (Xavier Leherpeur, ****)
Contre: Si, pour la réalisatrice, tout peut sembler évident, elle en oublie la perception du spectateur, qui peut se sentir abandonné devant l'absence de narration dans son film. (Clément Sautet, 0)
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On peut presque regretter que le montage ait lissé le caractère accidentel des prises qui pouvaient durer jusqu'à 40 minutes. C'est le son qui nous alerte sur la fraîcheur encore possible de notre sensibilité quand tout semble usé. Ce bain sonore qui, définitivement,nous transporte au seuil de l'enfance perdue.
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Réfutant toute scénarisation, le premier film de la talentueuse Valérie Massadian est une succession de séquences filmées en plans fixes. chaque séquence, superbement mise en cadre et en scène, fait à la fois ressentir le monde intérieur, cocasse et insouciant, de cette enfant livrée à elle-même et éprouver sa solitude poignante.
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Le film se veut observation de la vie enfantine, mais si nana est attachante, le protocole de l'expérience est artificiel.