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On l’aura attendu ce nouveau Jaco Van Dormael. 13 ans pour être exacte. Et cette patience est récompensée. Il nous offre avec Mr Nobody, un conte sublime sur la vie et ses possibles. Nemo doit faire un choix entre son père et sa mère, mais ce choix il le refuse. Il vit alors toutes les vies. La force du film c'est la manière dont il résonne avec notre expérience personnelle et fait écho à notre intimité. Oui, on aurait voulu être Nemo. Oui, on voudrait pouvoir prendre toutes les routes que la vie met sur mon chemin. Van Dormael nous transporte avec une telle aisance dans cet univers fantastique qu’on est fasciné par ce qui se déroule sous nos yeux et la prestation des acteurs (Jared Leto, Juno Temple, Toby Regbo et Diane Kruger en tête) y est pour beaucoup. On pourra reprocher au film ses longueurs et au cinéaste de choisir la facilité en ne nous éclairant jamais sur ce qui est vrai ou pas. Qu’importe, ce voyage on le ferait mille fois les yeux fermés pour le vivre dans les moindres détails.
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Cinéaste surdoué, scénariste fantasque, Jaco Van Dormael n’avait plus rien tourné depuis Le Huitième Jour, en 1996. La déception, énorme, est à la hauteur de l’attente. Empruntant un procédé narratif éculé (moteur du Hasard de Krzysztof Kieslowski et de tant d’autres films depuis), le réalisateur raconte les vies possibles de son héros, conditionnées à l’origine par un dilemme cornélien (...) À l’image des codes couleur affectés à chaque segment, Van Dormael ne fait pas vraiment dans la nuance. D’une direction artistique irréprochable (vision du futur glaçante, reconstitution soignée des différentes époques), Mr. Nobody cache, derrière sa sophistication apparente et ses audaces présumées, un académisme formel et une vision conservatrice du monde. Dans un genre voisin, le cinéma rétro-naïf assumé de Jean-Pierre Jeunet a le mérite de la simplicité. Jaco Van Dormael, qui désire à l’évidence être pris pour un « somebody », aurait tout intérêt à s’en inspirer.
Toutes les critiques de Mr Nobody
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) la musique composée par le regretté frère du réalisateur, Pierre Van Dormael, apportent la touche finale d'étrangeté et de lyrisme à ce chef d'oeuvre absolu. Surtout ne vous réveillez jamais du songe où Mr Nobody va vous faire plonger !
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(...) le cinéaste invente un univers visuel très original, truffé de références cinéphiles, pour un film complexe sur le choix, grand public et poétique à la fois.
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On tente, avec lui, de reconstituer sa vie. Passionnément durant les deux premiers tiers, difficilement ensuite. La faute à un script en puzzle dont quelques pièces ont été oubliées en cours de route. Le film n'en demeure pas moins fascinant. Sacré embrouillamini, mais belle démesure.
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Jaco Van Dormael n'a pas cherché à alambiquer la forme pour maquiller la simplicité du fond. Il a simplement créé des variations sur le même t'aime.
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Bien sûr, il est toujours possible de lui reprocher sa tendance « shaker » : quelques miettes philosophiques (le libre choix de Descartes préféré au nécessitarisme de Spinoza), une bonne cuillerée d'effet papillon (pompage des théories du météorologue Edward Lorenz), et surtout un zeste de Michael Gondry qui avec son Eternal sunshine of the spotless mind avait déjà posé les bases d'un cinéma ayant le pouvoir de rendre la vie réversible. Et quand, le spectateur-Minotaure s'épuise dans les dédales du film, montre du découragement devant ce labyrinthe narratif, Jaco Van Dormael sait le rattraper, le relancer. Mais au fond, qui a vraiment envie de trouver la « sortie » ?
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Il aura fallu treize ans au cinéaste belge Jaco Van Dormael pour retrouver le chemin des plateaux, mais ça valait le coup d'attendre. Mr. Nobody, bouleversant poème filmé, présente un garçon pas comme les autres, incarné par le très convaincant Jared Leto. Tout comme ce héros au coeur d'artichaut, le spectateur est emporté dans un tourbillon d'images et de sensations. Entre technologie glaciale et sentiments exacerbés, entre grand spectacle et imagination débridée, Mr. Nobody ressemble à ces casse-tête excitants dont chaque élément trouve soudain sa place grâce à la magie d'un cinéaste sensible au sommet de son art.
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Mélangeant tous les genres possibles, de la comédie au drame en passant par la SF futuriste, Mr Nobody est un morceau de pellicule assez peu identifiable, qui semble venir de partout, et donc de nulle part. Totalement déstabilisante, l’expérience est tout de même enrichissante à plus d’un titre. Tout d’abord parce que ce long métrage de près de deux heures trente recèle de très grands moments de cinéma. On est notamment fasciné par l’incroyable richesse visuelle de ce labyrinthe sensoriel où le spectateur doit abandonner tous ses repères traditionnels pour se laisser guider par un conteur démiurge.
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A force de trop jouer la polyphonie, Van Dormael livre donc une symphonie bourrée de fausses notes, mais dont le mouvement le plus délicat saura ravir le coeur des amoureux du romanesque.
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Ce n'est pas tant l'extravagante confusion, ni même l'esthétique vaguement publicitaire qui en résulte à l'écran qui est gênante que l'ennui incommensurable qui découle de ce parti-pris "philosophique" pour la dramaturgie du film, puisqu'il se vérifie que vouloir tout vivre à la fois équivaut, pour un personnage de cinéma mais aussi bien pour le commun des mortels, à ne rien vivre du tout. L'abolition du choix existentiel signifie la suppression du risque de vivre, l'abandon de la responsabilité, de la beauté, de l'émotion.
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La volonté de Jaco Van Dormael de multiplier les effets de manche, d'alourdir son récit, de souligner à l'excès son propos, finit par exclure le spectateur de son film, de l'extraire d'un voyage visuel qui devient parfois supplice.
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Ce qui aurait pu aboutir à une réflexion intéressante sur la question du hasard ne produit qu'un film pompeux, confus, baignant du début à la fil dans une esthétique publicitaire. A force de prétention philosophique, le film se transforme en un festival de clichés, et semble vouloir résoudre pas moins que l'énigme de l'univers.
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S'il a le mérite d'être original, le nouveau film de Jaco Van Dormael ( «Le huitième jour») se révèle également confus et naïf. Dès que le spectateur comprend que l'interminable «Mister Nobody» ne dépassera pas le stade des clichés scientifico-philosophico-romanesques sur l'effet papillon, la chimie de l'amour et le sens de la vie, l'expérience vire à l'ennui. Avec son esthétique de clip, ses effets spéciaux archi envahissants, ses va-et-vient spatio-temporels et son infinité de «possibles», on se dit vite que ça ne va pas l'être, possible.
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Le réalisateur belge revient avec un très (trop !) long métrage qui reprend le principe de narration éclatée de son premier film. Avec beaucoup plus de moyens et beaucoup moins de charme... Sur le papier, cela pourrait évoquer les expériences narratives et ludiques de Resnais dans Smoking/No smoking et Je t'aime je t'aime. A l'écran, ça ressemble plutôt à un catalogue d'images publicitaires et de clips poussifs.
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Mais à courir douze lapins à la fois, Mr. Nobody en ressort froid et repoussant d’intelligibilité, visuellement très laid, cacophonie ultrabricolée qui nous fait regretter de n’avoir pas plutôt revu un autre classique nineties du genre : Smoking/No Smoking d’Alain Resnais.
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Le tarabiscotage de l'intrigue, le montage de bourrichon formaliste débouche en faite sur un semis de clichés sur une nappe à carreaux.