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Comment parler du surplace sans en faire ? C'est le pari risqué que François Pirot tente de relever avec cet éloge de la lose rappelant les films de Pierre Salvadori.La monotonie des situations, leur répétition, la grisaille des décors, le manque d'élan généralisé (raccord avec le sujet) nécessitaient un regard original, sinon décalé. Pirot a opté pour l'angle naturaliste, qui accentue le flottement du scénario et le caractère prévisible de personnages. L'attachement qu'on éprouve malgré tout pour le film tient exclusivement à la performance des deux comédiens principaux. Arthur Dupont, perdu de vue depuis Bus Palladium, confirme un charme hâbleur à la Belmondo, quand Guillaume Gouix, grand espoir du cinéma français, impose sa séduction virile à la Ventura. Leur complémentarité crève l'écran et tire le film vers le haut.
Toutes les critiques de Mobile Home
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Inventant le principe du road movie statique, ce premier film parle de la difficulté de faire des choix, de la contradiction entre l’envie de liberté et l’impossibilité de se déraciner, de rêves inachevés. L’amitié entre des personnages touchants à souhait et la tendresse qu’ils dégagent font de “Mobile home” la première belle surprise de cette rentrée.
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Sous des airs de chronique presque trop modeste, Mobile Home dépeint avec subtilité un moment délicat de la vie. On y entend même des choses qui ne peuvent pas être dites. Une tentation inavouable : le renoncement confortable à la grande aventure incertaine. Un amour embarrassant : celui que des grands garçons auraient « trop la honte » de témoigner à leurs parents. Et puis ce mot qui n'arrive pas à sortir : comment se dire adieu ? C'est très bien vu.
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Joliment fantaisiste, dans ses ressorts comiques comme dans ses escapades sentimentales, Mobile Home est un divertissement de choix : léger, relevé d'un doux parfum d'absurde, bien joué. Nuancé, énergique, intéressant dans ses contrastes comme dans sa gémellité foncière : le duo Dupont-Gouix est un véritable modèle d'équilibre, dont on s'attache sans mal à suivre les pérégrinations.
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Arthur Dupont et Guillaume Gouix sont les mécaniciens d'un film plein de justesse et de tendresse. En dépit de quelques petites retards à l'allumage, ils savent mettre de l'huile dans les rouages. Avec eux, c'est bien simple, ça roule.
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Cette chronique nonchalante dépeint avec justesse l'ennui de la province et les espoirs de la jeunesse. Si le pays est plat, le film ne l'est pas.
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Joliment fantaisiste, dans ses ressorts comiques comme dans ses escapades sentimentales, "Mobile Home" est un divertissement de choix : léger, relevé d'un doux parfum d'absurde, bien joué.
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Un beau et tendre film sur l'intelligence et ses mystérieuses circonvolutions.
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Le Belge François Pirot (dont c'est le premier long métrage) signe une comédie sucrée et acide sur ces rêves que l'on fantasme sans jamais les concrétiser et cette enfance cocon que la vie nous force à abandonner. Son scénario cale parfois en route mais l'empathie de son regard et l'énergie de ses deux acteurs rendent le voyage délicieux.
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"Petit" film par son économie, "Mobile Home" n'est pas exempt de quelques scories - certains personnages sont à peine esquissés, notamment - mais il vaut largement que l'on partage un bout de route avec lui.
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Film, spectateurs, récit et personnages vivent une même expérience : le surplace.