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Après avoir ouvert la voie à une nouvelle génération de films d’horreur français avec Haute Tension, Alexandre Aja est parti aux États-Unis pour, semble-t-il, perpétuer un cinéma d’horreur mainstream tel que l’avait pratiqué en son temps Wes Craven. Mirrors confirme la tendance. C’est un film calibré pour les multiplexes, avec une dose d’effets horrifiques suffisante pour amuser les jeunes spectateurs. Mais que les parents se rassurent : il n’y a rien de subversif ni de signifiant dans cette histoire ultraclassique d’esprit vengeur. Le lieu est un ancien grand magasin dont un gardien de nuit, ex-flic (Kiefer Sutherland), va découvrir avec un malaise croissant qu’il est hanté. Là où le Freddy des Griffes de la nuit (qui sert de modèle à Mirrors) se manifestait dans les cauchemars, cette fois, l’esprit utilise les miroirs pour sévir. C’est le principal intérêt de Mirrors, qui fait des victimes les témoins de leurs propres tourments. Aja et son scénariste ont imaginé toutes les façons possibles d’exploiter le potentiel des surfaces réfléchissantes. La réussite du film tient à son économie (tourné en grande partie dans un studio roumain, il donne l’impression d’avoir coûté deux fois plus cher) et à l’habileté technique des effets spéciaux, qui parviennent presque à faire oublier la banalité de l’intrigue. Sutherland joue son personnage avec conviction, en dépit de rebondissements scénaristiques qui relèvent du bricolage (pour convaincre une nonne de l’aider à neutraliser le maléfice, Sutherland ne trouve rien de mieux que de la menacer de son flingue !). Mais la faiblesse majeure tient à l’actrice Paula Patton, qui interprète l’ex-femme de Sutherland. Elle joue invariablement faux et affaiblit chacune des scènes dans lesquelles elle apparaît. Heureusement, elle n’en a pas beaucoup...
Toutes les critiques de Mirrors
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le jeune maître français du cinéma d'épouvante utilise de nouveau son talent maléfique pour nous mettre sous haute tension durant une heure cinquante. Mirrors fait remonter nos peurs du noir des profondeurs enfantines comme ces bulles d'huile après le naufrage d'un sous-marin torpillé. S'inspirant, sans en faire le remake, de Into the mirror, le film du sud-coréen Kim Seong-ho, Alexandre Aja et Grégory Levasseur, son co-scnénariste, brodent, sur le thème des miroirs hantés, un thriller fantastique à la réalisation irréprochable et au dénouement aussi surprenant que bien-pensé.
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La talent d'Alexandra Aja? Réinventer le film de genre, aux ficelles pourtant éculées. Une fois de plus, il démontre sa dextérité à revisiter nos frayeurs les plus intimes dans Mirrors. Dès les premières minutes, le ton est donné: le cinéaste adopte une mise en scène à la fois nerveuse et élégante, qui place le spectateur sous tension en exploitante toutes les surfaces réfléchissantes à sa disposition.