C’est bien simple : on n’a rien vu d’aussi bandant au cinéma que l’ouverture de "Fury Road" depuis très très longtemps. Le logo warner customisé. Les moteurs qui grondent. Les cris qui résonnent. Et quand l’écran s’anime c’est le début d’une petite dizaine de minutes infernales. De l’action non stop. Monstrueuse, fluide, organique, belle et violente comme une cinématique de "Metal Gear Solid". Découpé par un maître du récit mélangeant des ellipses BD à un storytelling totalement clair. (...) La sécheresse et la puissance du mythe porté à ébullition. En ça, le 4 est bien la suite du 2. Un roadster-movie du néant hurlant ("What a lovely day !"). Avec bolides, fusil à canon scié, apocalypse post-pétrolière, viol et vide, bien ou mal et grand rut goudronné du spectateur. Mel vous manque ? Hardy est parfait dans le rôle de ce centaure-dragster des outbacks, bardé de cuir, irradiant la beauté héroïque, l'animalité, le romantisme et la furie caressante. (...) "Mad Max Fury Road" est un blockbuster qui défonce tout. Bien plus fast et bien plus furieux que les cabrioles de Vin Diesel. Rempli de vision apocalyptiques bien plus folles que celles qu’on peut déjà penser voir dans "Terminator". Sur ce plan (la brutalité, l’énergie, la violence), Miller écrase tout ce que Hollywood a fait depuis des lustres. Et les 6 premières minutes (oui, encore) sont là pour rappeler qui est le king de l’entertainment.