Toutes les critiques de Love

Les critiques de Première

  1. Première
    par Stephanie Lamome

    Depuis des années, on entend toujours les mêmes cinéastes soupirer après leur fantasme ultime : filmer une histoire d’amour qui va jusqu’au lit, ne pas couper après le baiser mais baiser. L’amour qui se vit et qui surtout, se fait. Depuis le temps qu’on l’attendait, Gaspar Noé l’a fait. C’est la promesse du film : du sang (un peu), des larmes (pas mal) et du sperme (beaucoup). Par-dessus tout, au delà des provoc et autres blaguounettes (éjac faciale –en 3D donc -, Gaspar himself qui fait l’acteur à moumoute, le spectateur qui se fait pointer du doigt et s’entend dire « You’re a piece a shit » etc), au-delà de l’accumulation forcément un peu débandante de scènes de cul porno certes, mais très belles, très esthétisantes, qui déroulent sa mécanique des fluides, ce que montre Gaspar, c’est comment on ne se remet pas d’avoir perdu l’amour de sa vie. L'absence, la jalousie, le manque. Tout ça avec une structure en flash-back à la Irréversible. Seulement, comment réaliser un grand film sentimental porno ? Le sperme est-il soluble dans l’eau de rose ? Oui, même si ça peut faire des grumeaux.

Les critiques de la Presse

  1. Metro
    par Mehdi Omaïs

    Il serait fou de bouder son plaisir devant ce film d’une plasticité colossale, devant ce voyage romantico-charnel, psycho-trash et, in fine, fondamentalement plombant qui rebat les cartes d'un cinéma hexagonal toujours plus aseptisé.

  2. Ecran Large
    par Chris Huby

    Drame intime, radiographie d'un égo malade et vertige mélancolique, "Love" n'est pas (que) la romance porno annoncée, il est bien plus.

  3. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Faux porno, vrai mélo où "tout est bon qui est excessif".

  4. Libération
    par Didier Péron

    "Love", avec ses audaces formelles et sa normativité straight, ressemble à un drone visuel bourdonnant à bas bruit autour de trois ou quatre clichés-traumas dont on ne sait s’il essaie de les scanner ou de les effacer.

  5. 20 Minutes
    par La rédaction de 20 Minutes

    Dans "Love", magnifique histoire d’amour signée Gaspar Noé, un couple s’aime devant la caméra avant de se délier. Des images chaudes et belles font partager sa passion et sa destruction.

  6. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    La caméra fixe et frôle les corps, aucun détail anatomique ne lui échappe, les langues fouillent, mais les scènes sont presque esthétisantes, jamais glauques. On est loin des incursions gynécologiques des productions X !

  7. L'Express
    par Sandra Benedetti

    Gaspar Noé saisit l'imperceptible, les frémissements du désir et les frissons de tendresse, roule les peaux enchevêtrées dans des lumières d'or et les flambées de fièvre sous des déluges carmin, sa marque de fabrique. Le reste a la froideur clinique de la rancune.

  8. CinémaTeaser
    par Renan Cros

    "Love" n’est pas un film provoc, "Love" n’est pas le film trash tant espéré par ceux qui voulaient s’offusquer tout en se rinçant l’œil. Non, "Love" n’est rien d’autre qu’une puissante et saisissante expérience de mélancolie ultime. "Love" n’est pas un film bandant, c’est un film badant.

  9. Culture box by france Tv
    par Pierre-Yves Grenu

    Au final, "Love" tient sa promesse de mélodrame sexuel. Le goût de Gaspar Noé pour la provocation ne doit pas cacher son talent.

  10. Paris Match
    par Karelle Fitoussi

    Un long trip amniotique, infiniment romantique, à condition d'en accepter le principe. Incroyants et allergiques à l'hypnose, s'abstenir.

  11. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Tout se joue dans un espace confiné. On touche au plus près de l'intime d'un personnage. C'est d'une simplicité et d'une beauté désarmante.

  12. TLC - Toute la Culture
    par La redaction de TLC

    "Love" est aussi, sans doute, imparfait. Mais c’est là le propre des films où l’on trouve du risque, de la fièvre, de l’humain. Des films qu’on AIME.

  13. Les Inrocks
    par Emily Barnett

    En 2 heures 15 d’étreintes sexuelles non simulées, Noé se livre à un examen du sentiment amoureux sous son versant le plus charnel, animal et organique : un trip somptueux dont l’une des sources pourrait être les écrits de Bataille érigeant l’épuisement sexuel en une sorte d’absolu métaphysique.

  14. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Un film qui magnifie l’amour physique dans le respect de l’autre, et mériterait d’être soutenu si l’on n’était pas arrêté par l’indigence du scénario et des dialogues.

  15. 20 Minutes
    par Stéphane Leblanc

    "Love" n’est rien d’autre qu’un mélodrame sentimental et impudique, un film où les scènes de sexe ont le bon ton de ressembler, très honnêtement, à ce qui se fait habituellement hors du champ des caméras.

  16. A voir à lire
    par Guillaume Louradour

    "Love" n’est finalement pas le choc espéré, la sensation de déjà-vu du script et sa surenchère maladive éclipsent parfois une mise en scène toujours aussi éclairée.

  17. Télérama
    par Jacques Morice

    Le hic, et ce n'est pas nouveau chez Gaspar Noé, tient aux dialogues, à la volonté de faire sens (la voix off envahissante, en guise de monologue intérieur). Plus gênants encore : les moments où il cède à la provoc à deux euros, en recourant à des effets (l'éjaculation en 3D), et en s'écartant de son récit.

  18. Les Inrocks
    par Romain Blondeau

    "Love" dessine au fond un monde clos sur lui-même, et résume bien la fonction de la sexualité dans l’œuvre de Noé: un objet de désir et de terreur, fantasme excluant où les hommes et les femmes ne banderont jamais à égalité.

  19. Gala
    par La rédaction de Gala

    La réali­sa­tion est impec­cable ; la bande-son parfaite (...) Noé n’aura fait, n’en déplaise à son navrant teaser, ni “bander les mecs”, ni “pleu­rer les filles”, mais offert un capti­vant – quoique très mascu­lin – moment de cinéma.

  20. Critikat.com
    par Marianne Fernandez

    On regrette que ce film, habité, audacieux et puissamment composé jusque dans ses défauts, se laisse contaminer par un élan métaphysique trop replié sur soi.

  21. Clapmag.com
    par David Speranski

    On peut reprocher beaucoup de choses à Gaspar Noé : son narcissisme assumé, sa misogynie, son homophobie larvée, sa narration inversée assez agaçante, son côté potache. Mais quand il filme le désarroi d’un homme qui sait qu’il a laissé filer l’amour de sa vie (...) il touche au cœur d’une inaltérable blessure qui se trouve chez la plupart de ceux qui ont réellement aimé.

  22. Libération
    par Clément Ghys

    Malheureusement, Noé ne peut s'empêcher de troubler la beauté de sa mise en scène en ponctuant Love de son narcissisme et de son envie de déranger le monde.

  23. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Des dérapages gratuits et complaisants qui créent des longueurs et n’apportent pas grand-chose au récit. Dont la véritable force réside dans cette manière qu’a Love de s’inviter dans une intimité pour y saisir une vérité nue.

  24. Télérama
    par Jeremie Couston

    Une succession lassante de scènes de sexe, sans autres enjeux que de nous déballer un catalogue de fantasmes hétéro-beauf, exécutés par un trio d'acteurs qui donnent beaucoup de leur personne mais manquent cruellement de charisme.

  25. Excessif / TF1 News
    par Jérémy Ponthieux

    Au lieu d'en sortir bleuté par un profond mal-être, on ne tarde pas à sombrer dans un ennui indifférent. À quelques occasions, nous voilà tout juste perturbé par un minimum de plongées dans quelques expérimentations sexuelles libératrices mais à peine sensuelles.

  26. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    "Love" n’a de subversif que la surface. (...) Sevré de neurones, flottant dans un montage qui sacrifie la moindre réflexion au clinquant et à la transe technoïde, le film épouse la trajectoire d’un canard sans tête, qui fonce, zigzague et trébuche en même temps.

  27. Nouvel Obs
    par Pascal Mérigeau

    Un film dont ceux qui en parlent le moins sont ceux qui l'ont vu, pour cette raison qu'il n'y a guère à en dire.

  28. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Ce ne sont pas ces séquences qui rapprochent "Love" du cinéma X, mais bien la faiblesse insigne du scénario et de l’interprétation (en dehors, encore une fois, des performances physiques).

  29. Paris Match
    par Alain Spira

    Mais là où le bas-résille blesse, c’est au niveau du scénario plus fin qu’un préservatif, et des dialogues, plus lourds que les œuvres complètes de Sade.(...) Esthétiquement, rien à reprocher à ce film interminable, mais émotionnellement et intellectuellement, c’est la frigidité totale.

  30. StudioCiné Live
    par Xavier Leherpeur

    "Love" est un catalogue d'auto-citations et de fausses provocs. Quelqu'un peut-il lui dire que ça ne choque plus personne ? (...) Faut grandir, Gaspar !

  31. Le Figaro
    par Eric Neuhoff

    (...) le scénario étant aussi palpitant d'un porno, contempler ces nus imbriqués se révèle aussi fastidieux que le spectacle d'un dormeur sur un banc chez Andy Warhol.