-
Le Paris 80’s se recréait sur nos écrans - petits (Le Monde de demain…) et grands (Nos frangins, Les Amandiers…) - dans un geste à la fois nostalgique et fataliste. La fête est, en effet, souvent plus belle à la lumière du souvenir mais porte aussi en elle, les prémices d’un désenchantement. Ces Rascals se tiennent, instables, sur cette ligne de crète. L’idée était de signer une fresque sur une jeunesse de banlieue parisienne métissée, brutalement confrontée à un phénomène de société : les combats entre bandes rivales dans le Paris des années Mitterrand. La barre a été visiblement placée trop haut. La mise en scène ne parvient jamais à s’affranchir des diktats du film d’époque avec une esthétique bien trop clean pour convaincre et un scénario binaire qui offre un final, au mieux maladroit, au pire, réducteur.