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Il faut bien sûr savoir que le premier ministre israélien Yitzhak Rabin fut assassiné devant les caméras il y a vingt ans, en représailles à sa politique pacificatrice envers la Palestine. À partir de là, c’est la gorge nouée pendant deux heures trente qu’on s’immerge dans ce film immense qui, à l’aide d’un extraordinaire feuilletage d’archives et de fiction, reconstitue la genèse, le déroulement et l’aprèscoup de ce crime contre notre humanité à tous. Construit comme le plus haletant des thrillers, sublimé par une noblesse formelle de requiem, il prend le relais de l’Histoire avec un mélange d’indignation, de pédagogie et d’engagement qui élève autant qu’il éclaire.
Toutes les critiques de Le Dernier Jour d'Yitzhak Rabin
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C’est à la fois éblouissant et terrifiant.
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Le film, d'une théâtralité et d'une solennité parfois intimidantes, aurait gagné à être raccourci. Il n'en reste pas moins passionnant par son évocation de l'atmosphère de haine qui empoisonnait la vie politique israélienne à l'époque (...)
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Qu’apporte, que montre ce film qu’on ne sache déjà ? Sur le plan du contenu, un surcroît d’informations. Sur le plan de la forme, une volonté de tirer le documentaire vers cette part de fatalité tragique que contient tout assassinat politique.
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On suit cette enquête passionnante, même si on se perd un peu par moments dans les détails, réalisée à la façon de l'émission "Faites entrer dans l'accusé", mais évidemment très politique.
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Méticuleusement construite, cette œuvre, qui devrait faire grincer des dents, cloue au siège de bout en bout.
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Fondé sur un long travail d’investigation, le film recompose les dernières heures précédant le crime ainsi que le procès qui s’ensuivit à travers un dispositif formel ambitieux (...)
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Gitaï signe le thriller politique qu’il ambitionnait. Remarquable.
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Ce film, admirablement maîtrisé, pièce majeure pour une relecture de l’histoire d’Israël, éclaire le présent, jusqu’au malaise.
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Gitaï aurait pu se contenter d’une dramatisation classique, mais les bribes d’archives de l’époque renforcent son propos presque élégiaque et rappellent utilement la responsabilité de l’actuel premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, dans la montée de la haine, qui culmina avec cet acte irréversible.
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Son enquête de fond, très détaillée, reste captivante, mais la forme, bavarde et emprunte de théâtralité, rebute un peu et n'évite pas toujours la confusion.
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(...) la lenteur des plans séquences, le sentiment de claustration de ces interrogatoires insistants (...) procurent, même au profane, l’impression qu’on ne nous plonge pas véritablement au cœur de la complexité fascinante de l’événement.
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Une enquête de fond captivante, un peu bavarde et à l'image de Tsili, fortement empruntée de théâtralité.
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Si Gitaï a une volonté pédagogique mais aussi apologétique, il a néanmoins réalisé ce qu’il faut bien appeler une épreuve – une sorte de purge – pour le spectateur.