Toutes les critiques de La Vie Moderne

Les critiques de Première

  1. Première
    par Didier Roth-Bettoni

    Quoi qu’il filme (stars, politiciens, justiciables...), Raymond Depardon filme la vie. Moderne, forcément, puisqu’elle est toujours inscrite dans le présent. C’est la force inlassable de son travail de documentariste que de saisir l’écho de leur existence sur le visage de ses interlocuteurs, dans leurs paroles comme dans leurs silences ou leurs gestes quotidiens. Pourtant, jamais peut-être cela n’a été plus sensible que dans Profils paysans, trilogie consacrée au monde rural dont ce film est la dernière partie. Parce que Depardon vient de ce monde-là et éprouve une forme de nostalgie coupable à l’avoir fui. Toujours est-il que les hommes et les femmes – jeunes et surtout vieux – qu’il suit avec sa malice et sa tendresse coutumières révèlent ici une réalité du monde agricole débarrassée des clichés : ils sont désespérément attachés à leur terre qui se dépeuple, luttant contre la solitude ou l’endettement, et surtout tournés vers l’avenir même si celui-ci n’est pas rose.

Les critiques de la Presse

  1. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Le cinéaste, on le sait, suit depuis dix ans la paysannerie de moyenne montagne, « Profils paysans: L'approche » et « Profils paysans chapitre 2 : Le quotidien » étaient les deux premiers rendez-vous de cette trilogie. Avec ce troisième chapitre, nous le suivons entre les murs des fermes dans lesquelles s’installent connivences et confidences, entre le réalisateur et ses interlocuteurs devenus des amis. Un moment rare, bouleversant, durant lequel des chiens courent par les routes et les prés, de vieux paysans bourrus se confrontent aux femmes de la nouvelle génération, un petit garçon confie à ses parents qu’il veut faire le métier de son papa, agriculteur; tout cela accompagné par la musique de Gabriel Fauré. Voilà ce que montre comme aucun autre Raymond Depardon, sa caméra filme la matière des sentiments. « La vie moderne » devrait être projetée dans toutes les « grandes » écoles qui forment les futures élites de la République. La fin de paysans ? Non, juste une douloureuse mutation.

  2. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    C'est un film sur nos origines d'une réalité unique, parfois très drôle, d'une puissance exceptionnelle.