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Précédée d’une campagne marketing massue (projection presse ciblée, squat des plateaux télé, diffusion de l’épisode 2 sur M6 hier soir avec à la clé une audience historique), La vérité si je mens 3 ! débarquait en nombre (1000 copies) ce mercredi dans les salles. Mission pour le critique envoyé en mission visionnage : évacuer le contenant pour se concentrer sur le contenu. Quel est-il donc ce contenu ? Ni plus ni moins qu’un copié-collé du numéro 2 (plus gros succès de la franchise avec ses 7,5 millions d’entrés) puisque, cette fois encore, Eddie & Co vont devoir retourner en leur faveur une situation compromise par un concurrent cupide. Passons sur les détails de l’embrouille dont les rebondissements sont relativement prévisibles, voire abracadabrants. Si quelques dialogues claquent encore (« Salomon n’est pas juive ! », s’écrie un huissier en référence aux Aventures de Rabbi Jacob), l’humour de Bitton et Munz a vieilli, comme la franchise, de dix ans. Nulle trace de l’ironie mordante du 2, de ses envolées burlesques et de l’entrain communicatif des acteurs. José Garcia et Gilbert Melki portent à bout de vannes et de mimiques cette suite dont Anconina, Solo et Elbaz semblent spectateurs. Et que dire des personnages féminins réduits à des utilités (Aure Atika, Elisa Tovati) ou à des cache-misères (Amira Casar qui reprend des cours) ? Pas vraiment mauvaise, cette suite refuse de regarder la vérité en face : les auteurs sont allés au bout du concept il y a dix ans et l’opportunisme (le contenant) l’emporte finalement sur le résultat (le contenu).
Toutes les critiques de La Vérité si je mens 3
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Entre des répliques déjà cultes (...) et des petits nouveaux qui assurent, ce troisième volet s'annonce comme un excellent cru !
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Une bonne petite comédie à la française, qui vaut surtout pour le plaisir des retrouvailles. Les nostalgiques des deux premiers volets seront ravis.
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La chance du film tient aux attentes très mesurées qu'il suscite. On sait bien que la bande-annonce a déjà dévoilée les meilleurs gagas. Si bien que l'on se contente de l'entrain, parfois un peu forcé, de la troupe et de la mise en scène.
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Quel plaisir de les revoir. La bonne nouvelle ? Ils n'ont pas changé d'un iota : leur capital sympathie est toujours champion du monde. Côté malus (...) une légère déception, d'autant plus que le festival de vannes espéré n'est pas au rendez-vous. Pas de quoi toutefois gâcher ces joyeuses retrouvailles.
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Les scénaristes se sont acharnés à faire du neuf avec du vieux en repoussant les curseurs. Comme au tennis, certains moments du jeu arrachent un sourire, mais plus que jamais, l'argent est la seule valeur qui vaille et le bling-bling est son prophète.
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A voir le résultat sans saveur ni savoir-faire de cet ersatz de Vérité si je mens où l’expression est répétée vingt fois pour nourrir la nostalgie d’une mode qui n’est plus, on se dit que seul l’aspect commercial a pu convaincre l’équipe vraiment en perte de vitesse, de se rabaisser à accepter ces retrouvailles de la dernière chance.
L’histoire est prétexte, les dialogues sont au rabais et la présentation des communautés (juives et chinoises) tellement stéréotypée qu’elle n’en est pas amusante. Quant à la mise en scène, apathique, elle est en plus diminuée par un découpage des plans ringards qui rend le spectacle assez pénible à voir. Reste donc les acteurs, l’essentiel du métrage puisqu’ils concentrent tout le capital de sympathie du public.