Toutes les critiques de Jesús López

Les critiques de Première

  1. Première
    par François Léger

    Jesús López est mort. Accident de moto, couic, adieu le prometteur pilote de course automobile. Le village entier est en deuil, sa figure christique (outre le nom, Jesús avait aussi les cheveux longs et une barbe nourrie) s’est fait la malle. Son cousin Abel, un adolescent mal dans sa peau, est alors tenté de prendre sa place et se rapproche de plus en plus de ses parents et de son ex-petite amie. La ressemblance devient troublante… Jesús López commence comme un récit d’apprentissage naturaliste, avant de bifurquer soudainement vers le réalisme magique. Maximiliano Schonfeld (Germania) raconte l’adolescence dans ce qu’elle a de plus étrange et morne, la construction de soi à travers les générations précédentes, les idoles comme des phares dans la nuit, l’envie de vitesse qui tranche avec l’immobilisme du quotidien… Un film emprunt de mysticisme et de pulsions qui travaille subtilement le son et le hors-champ, mais qui manque de radicalité pour pleinement se déployer dans l’émotion.