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L’atout principal du film a un nom: Marianne Faithfull, qui tient ici son premier rôle en tête d’affiche. Elle l’honore brillamment devant la caméra de Sam Garbarski, qui signe un film tout en douceur. Le glauque devient joli et même drôle, parfois. Le talent du réalisateur court-circuite habilement le côté larmoyant de l’histoire. Ici tout n’est que pudeur et retenue. On pense un peu à The Full Monty, jamais à regarder notre montre.
Toutes les critiques de Irina Palm
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Téléramapar Frédéric Strauss
Sam Garbarski a réussi à en faire quelque chose de léger, de drôle et d’émouvant, sans même une interdiction aux moins de 12 ans. (...) Irina Palm est de toute façon une fable sur l’audace, le courage au féminin. Vraie grand-maman et fausse putain, Maggie trace sa voie hors des modèles, pour finalement imposer le respect, dans la bonne société comme dans la « mauvaise ». Le film montre son évolution, son affirmation et sa prise d’indépendance à travers des moments joliment croqués (...)
- Ellepar Anne Diatkine
Cette histoire improbable repose entièrement sur Marianne Faithfull, toute en délicatesse et en ambiguïté. (...) L'incroyable est que le film échappe à toute vulgarité.
- Paris Matchpar Alain Spira
Comédienne et rock star, Marianne Faithfull s'efface totalement derrière son personnage pour nous offrir, avec une sobriété que seule l'expérience de la vie peut apporter, une Maggie émouvante et digne qui, en se sacrifiant, trouvera l'amour. (...) Allez rendre visite à "Irina Palm", vous verrez, cette oeuvre vous tocuhera.
- Pariscopepar Virginie Gaucher
Cette histoire qui pourrait facilement être une comédie voire un vaudeville gras, tire du côté du mélo sans rien de sordide, sans lourdeur. Une gageure… Les couleurs, les silences, la nudité des paysages renvoient à la solitude de Maggie. La brave ménagère en blouse fleurie, gagne à la force de son poignet (ce qui lui vaut un pénis elbow) sa délivrance, sa renaissance. Son sacrifice nous émeut, tout comme sa relation amoureuse naissante. Marianne Faithfull, forte présence, est pleine de charme.
- Télé 7 jourspar Viviane PESCHEUX
Il n'y a pas une once de porno dans cette comédie noire et tendre. Avec, dans sa ligne de mire, la misère sexuelle et sociale, l'hypocrisie et l'intolérance, ce film est même, et toute sa grandeur, d'une extrême pudeur.
- Le Mondepar Thomas Sotinel
La mièvrerie confondante du scénario n'est même pas masquée par l'obscénité des gestes, le réalisme sordide du décor. Il s'agissait, sans doute, de faire surgir un peu de chaleur humaine dans un univers impitoyable, mais ce cocktail de bons sentiments surnageant sur la fange risque d'entraver la digestion.
- Fluctuat
Mélodrame faussement provocateur, Irina Palm est un petit conte sans grande envergure dont la morale pourrait être : « Cancer du matin, chagrin ; Branlette du soir, espoir ». Si la bonne idée consistant à placer une grand-mère dans un sex-shop s'avère mal exploitée, la performance de Marianne Faithfull, inexpressive au possible, n'aide pas à sauver ce film attendu.
- Exprimez-vous sur le forum Irina PalmMaggie est une grand-mère toute simple. Gentille et généreuse, elle a vendu sa maison pour payer les soins de son petit fils. Alors, quand le médecin annonce que la maladie s'aggrave et qu'un départ pour l'Australie, où il existe un traitement adapté, peut le sauver, super-mamy se met en tête de rapporter l'argent nécessaire.Un grain un peu sale et les couleurs passées d'une brique de banlieue modeste plantent un décor, vu et revu, typique d'un certain cinéma britannique. S'inscrivant dans cette veine du réalisme social « so british », le film de Sam Garbarski n'en atteint jamais ni l'intensité, ni la justesse de ton permettant la naissance d'une émotion. Au contraire, il nous laisse avec le sentiment que son film ne contient qu'une seule bonne idée (une grand-mère masturbatrice dans un sex-shop) mal exploitée. Aucun des thèmes annexes (difficulté à trouver un emploi après 50 ans, solitude, valorisation apportée par le « travail bien accompli », misère sexuelle...etc.) susceptibles d'enrichir le récit n'est développé.Pour couronner le tout, l'utilisation de la musique de « Ghizu », répétition obsessionnelle et peu nuancée des accords d'une guitare rock saturée, agace. Elle est même horripilante quand elle accompagne la marche triste, et au ralenti, de Marianne Faithfull dans l'intention de souligner, tout en délicatesse, le poids de la fatalité qui lui colle aux basques.Le culbuto FaithfullTout ça est à l'image de Maggie : un peu trop lourd. Ronde, elle ressemble à ces culbutos dont la base lestée les ramène toujours à leur position initiale, sans risque de chute. Aussi agaçante que ces jouets incompréhensibles et butés, notre veuve poignet revient toujours, elle aussi, à sa position de départ, sans rien écouter. Le problème c'est qu'il ne s'agit en aucun cas de détermination, de volonté, ou d'extravagance. Non, ce n'est que la triste aventure d'une femme qui n'a rien choisi, et qui, encore une fois, subit son existence sans parvenir à s'en extraire. A aucun moment son travail dans un sex-shop ne peut s'assimiler à un choix délibéré et conscient qui tiendrait lieu de rébellion ou de libération face à un ordre moral établi. Elle agit par nécessité, sans conscience affirmée, portée par un mouvement qu'elle ne domine pas.Plutôt inexpressive, Marianne Faithfull ne donne jamais l'illusion de pouvoir faire des étincelles avec un tel personnage. Et sa drôle d'articulation, trop accentuée, achève nos derniers espoirs. L'ex-muse de Mick Jagger n'est que partiellement responsable de ce naufrage car les dialogues, en général, y sonnent faux. En particulier, quand le fils découvre l'étonnante activité de sa mère : mal écrite, pas très bien jouée, cette scène de colère paraît aussi artificielle qu'idiote. Et si la blessure d'Irina, le « Penis Elbow », parvient à nous faire sourire, la pathétique manière d'insister sur ce bon mot anéantie nos dernières bonnes dispositions.Amusons-nous à l'idée que, pour une fois, une petite vieille vide les bourses de jeunes hommes vigoureux, parfois même des racailles... Et prions, maintenant que « Tout est possible », pour qu' « Irina Palm » échappe à M. nicolas sarkozy.
Il pourrait bien y voir une manière habile, et décomplexée, de réduire la délinquance sexuelle... en améliorant les petites retraites. Irina Palm
De Sam Garbarski
Avec Marianne Faithfull, Miki Manojlovic, Kevin Bishop
Sortie en salles le 9 mai 2007
Illus. © Pyramide Distribution
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