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Good one, voilà un titre qui dans l’entame de ce premier long, Grand Prix du Champs Elysées Film festival, sied parfaitement à son héroïne, ado de 17 ans, douce, discrète, arrangeante. Et la grande réussite d’Indiana Donaldson tient dans sa manière de raconter un moment de bascule. Cette goutte d’eau qui fait déborder un vase que nul n’avait vu se remplir, lors du week- end que passe Sam avec son père et son meilleur ami. Deux divorcés auto- centrés en pleine crise de la quarantaine dont elle se fait la confidente avec beaucoup de patience. Jusqu’à ce qu’une phrase déplacée du pote de son père sonne comme un coup d’arrêt brutal, que son père refusera d’entendre quand elle ira se confier à lui. Good one raconte le sexisme ordinaire derrière la bonhommie de personnages masculins sur lequel la cinéaste fait évoluer le regard par petites touches, avec un minimalisme qui renforce la puissance de son propos dont la violence d’abord invisibilisée vous saute à la gorge.