-
Détournant le "film de tournée musicale" du type "Presque célèbre", "Frank" évoque le trouble identitaire pouvant se cacher derrière la création et propose une narration déroutante qui fait mine de convoquer les codes du feel-good movie (humour d’initiation, répétitions à la campagne, élaboration d’un projet collectif) pour mieux virer à la balade irlandaise désenchantée. La grisaille affective et les ruptures de rythme débouchent pourtant sur de lumineux portraits d’artistes qui, face aux impasses et aux utopiques rêves de gloire, choisissent d’assumer leur tumultueuse marginalité.
Toutes les critiques de Frank
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Le mélange d'humour très noir et d'hypersensibilité, le rôle déterminant des réseaux sociaux dans le déploiement d'une intrigue de plus en plus complexe , forment un récit rêveur et cruel qui interroge la place du spectateur.
-
Parcours initiatique cynique, triste fable sur la maladie mentale et réflexion sur les douleurs de l’ambition, "Frank" questionne les sacrifices nécessaires pour atteindre la grandeur. Grâce à ces approches, le réalisateur Lenny Abrahamson pousse à nous interroger sur la culture de la célébrité, sur l’impact de la recherche de la gloire sur des personnalités complexes.
-
Une comédie modeste et mélancolique. Il ne manque paradoxalement qu'un peu de fièvre à cette fable sur la création qui s'inspire, qui l'eût cru, d'une histoire vraie.
-
Le film ne manque pas de charme, ne serait-ce que pour cet écorché vif caché sous un masque naïf qui assimile le cliché de la rock-star à une souffrance. Ça serait tout de même plus convaincant s’il ne présentait un gros handicap : bien qu’il s’intitule Frank, il est constamment filmé du point de vue de Jon, un gentil garçon timide qui se fait engager dans le groupe comme clavier.
-
Le film caricature cet itinéraire archétypal de l’ascension d’un groupe indé un peu loser, un peu boudeur, sur le mode d’une comédie doucement hystérico-dépressive aux manières étroites, tout entière dévolue à une embarrassante leçon d’inspiration créatrice.
-
Récit initiatique qui se double d’une réflexion sur la quête artistique, ce long métrage oscille entre comédie et drame dans une atmosphère générale de mélancolie.
-
Sous la grosse tête de papier mâché, derrière les états familiers de la comédie douce-amère, on décèle une vraie attention aux enjeux sous-tendant les personnages.
-
Aussi désaccordée qu'une vieille Gibson fêlée, cette comédie musidécalée est inégale mais gonflée à bloc. Michael Fassbender, parvient même à nous faire prendre la tête-vessie de son personnage pour une lanterne de la scène underground. De quoi attraper la grosse tête...
-
A aucun moment Michael Fassbender, alias Frank, ne montre sa binette. Ce serait lui ou sa concierge, ce serait pareil. A la fin, quelques scènes plus écrites, expliquant en partie les déraisons de Frank, sauvent le film de l'incohérence totale.
-
Le film traînasse, malgré quelques séquences jouissives et des acteurs inspirés. La mise en scène manque d'éclat, d'étrangeté, de folie.
-
Ce film séduit par l'originalité de son propos, la beauté de sa lumière et son interprétation. Mais il s'adresse à un public vraiment amateur de cinéma et de musique expérimentale.
-
A l'aune de son idée-concept (Fassbender sous une grande tête), cette fantaisie pop paraît assez datée dans sa réflexion naïve sur les apparences.