Date de sortie 14 février 2018
Durée 92 mn
Réalisé par Swann Dubus, Phuong Tran
Scénariste(s) Gerald Herman
Distributeur JHR Films
Année de production 2015
Pays de production Viêt-nam
Genre Film documentaire
Couleur Couleur

Synopsis

Phong, benjamine d’une famille de six enfants, a grandi dans une petite ville au centre du Vietnam. Depuis son plus jeune âge, elle s’est toujours considérée comme une fille prise au piège dans un corps de garçon. Lorsqu’à vingt ans elle rejoint Hanoi pour entrer à l’université, elle découvre qu’elle n’est pas l’unique personne à vivre cela. Caméra au poing, Phong décide alors de vivre en accord avec elle-même et amorce une métamorphose qui l’amène à affronter les peurs de sa famille, à éprouver la valeur de ses amis, puis à découvrir, telle une adolescente, les jeux de séduction et la sexualité… Le film accompagne Phong au plus près jusqu’à son ultime décision : doit-elle subir une opération chirurgicale de réattribution sexuelle ?

Toutes les séances de Finding Phong

Critiques de Finding Phong

  1. Première
    par Perrine Quennesson

    Elle apparaît en gros plan sur une image issue d’un téléphone. Elle est un peu pixelisée mais on peut voir sa détresse. Phong, 20 ans, vient de quitter sa campagne vietnamienne pour rejoindre Hanoï afin d’entamer sa transformation. Depuis qu’elle est toute petite, Phong sait qu’elle est une fille mais la nature en a décidé autrement et elle souhaite désormais corriger le tir. Mais les hormones, le regard des autres, l’apprentissage de ce nouveau corps et de ses codes, c’est un peu lourd à porter pour cette jeune femme en devenir, pleine de vie et parfois un peu trop naïve pour son propre bien. Dans ce documentaire qui commence par « je » pour finir sur « elle », les réalisateurs Phuong Thao Tran et Swann Dubu-Mallet suivent une double métamorphose. D’abord celle d’un homme en femme. Le sujet est pertinent et passionnant, notamment quand on entend la réaction du père de Phong, âgé et ancien combattant communiste, qui voit sa fille comme une révolutionnaire. Mais il y au cours du film une mutation du regard. Au début du long métrage, les images sont tirées du journal intime de Phong qu'elle tourne avec son portable. Puis l'image s'améliore, les plans sont plus larges et posés, d'autres personnes la filment avec des caméras plus professionnelles. Le film quitte ainsi l'intimité spontanée du début pour devenir un témoignage public organisé. Et ce basculement du point de vue interroge : Phong, prise en main par une association qui l’a aidé dans sa démarche de transition et a voulu en faire l’héroïne de ce documentaire, est-elle encore réellement maîtresse de son parcours ?