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Dans une bicoque sur la plage, Cecilia, 7 ans, et sa mère luttent contre le vent et le froid. À l’école, la petite doit écrire une rédaction à la gloire des militaires. Nous sommes en Argentine à la fin des années 60. Ce qui sourd de cette époque, durant laquelle des gens disparaissaient tous les jours, passe par les silences et les yeux inquiets de la mère. Cecilia ne veut que s’intégrer et gagner un prix (le premio du titre) pour sa classe. Images en demi-teinte, bande-son hantée par la nature furieuse : ce récit autobiographique cinglant touche au coeur.
Toutes les critiques de El Premio
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans l'Argentine de la dictature, une petite fille est prise entre son désir de rejoindre la vie des autres et les nécessités de la clandestinité. Un conflit que Paula Markovich met en scène en évitant les pièges d'une situation déjà souvent filmée.
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L'originalité de Paula Markovitch, c'est d'abord son décor : San Clemente, une ville qu'elle a bien connue, et cette maison dans les dunes. Une cabane, en fait, venteuse et pas chauffée, entrepôt de parasols et de transats où la mer pénètre par gros temps. C'est là que se sont réfugiées Lucia et sa fille de 7 ans, Cecilia, une petite rouquine fougueuse et agaçante. La réalisatrice filme leurs silences, leurs efforts pour avoir moins froid, la nuit, leurs accès de tendresse et leurs affrontements : le plan-séquence au plus près de leurs gestes, de leurs coups, de leurs cris évoque irrésistiblement John Cassavetes...
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Inspiré de l'enfance de la réalisatrice, ce film poignant de Paula Markovitch glace l'âme.
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Un premier film émouvant où à l’oppression ambiante correspond une nature sauvage et hostile. Il y a de longs silences dans El Premio mais aussi les sourires de Ceci. Ils illuminent tout.
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La lourdeur de la mise en scène ne retire cependant rien à l'intérêt de cette tragédie, ni à à la qualité de l'interprétation à la fois juste et paradoxalement, lumineuse.
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On retiendra de El Premio non seulement le silence qui domine mais aussi la somnolence contre laquelle nous devons lutter, ou quand les minutes deviennent des grains de sables que le marchand à déposer sur nos yeux alors que nous sommes confortablement installés dans notre siège...