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A la suite d’un drame (sa fiancée a été écrasée par une vache tombée du ciel), un Chinois débarque en Argentine à la recherche de son oncle. Perdu, il est recueilli par un quincaillier taciturne qui, bientôt, ne sait plus comment se dépêtrer de son invité. Passé ce postulat farfelu de départ, le film s’enferme peu à peu dans une monotonie qu’aucun des personnages ne parvient à rompre. Dommage, car Ricardo Darin arrive malgré tout à rendre touchant un type qui passe son temps à recompter ses clous par peur d’être arnaqué par son fournisseur. En soi, une performance.
Toutes les critiques de El Chino
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Presque un conte de fée sauf que le film ne nous cache pas la triste réalité de l'angoisse des attentats meurtriers, de la paranoïa qui règne de part et d'autre (...
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par Florence Ben Sadoun
(...) Le héros chinois du film est le point de départ d'une rencontre incongrue et finalement très touchante à l'autre bout du monde.
Cette comédie venue d’Argentine alterne les moments désopilants et l’émotion avec une science éprouvée de l’efficacité. Si la recette est connue de tous, elle fonctionne une fois de plus.
(...) le metteur en scène signe une farce existentielle inspirée (...). Généreux en trouvailles scénaristiques et formelles, (...) le résultat, à l'écran, lui donne entièrement raison...
Le début d'un cohabitation difficile entre le grincheux et le candide, le début aussi d'un joli film, qui repose sur un duo très classique, mais qui, avec ses situations cocasses, les râleries de Darin, et son histoire d'amitiés naissante, fait habilement sourire.
On espère que le sympathique "El Chino" contribuera à asseoir la popularité de Ricardo Darin chez nous.
Cette comédie sociale suit l'évolution des personnages et adopte un ton doux-amer, jamais très drôle, jamais très dramatique, mais touchant de bout en bout. Malgré quelques séquences répétitives au milieu du récit et un flash-back superflu sur la guerre des Malouines, on adhère gentiment (...)
Le film n'exploite pas assez ce petit grain de folie qui, pourtant intrigue dès la première séquence (...) pour se perdre, par moments, dans les poncifs des mésaventures de deux personnages que tout oppose (...) mais qui vont évoluer et se sauver au contact l'un de l'autre.
Le misanthrope qui s'ouvre à la vie : le refrain est connu, mais, ici, tout fonctionne, les gags burlesques comme les instants attendrissants. Un air de Kaurismäki plane sur cette petite ville où le temps semble s'être arrêté dans les années 1980. Et puis il y a Ricardo Darín, la star argentine. Après avoir été un juge amoureux et mélancolique pour le mélo Dans ses yeux, il est crédible, rugueux et attachant, en petit commerçant maniaque qui compte ses vis et rejette les avances d'une femme. Heureusement, elle s'entête. On la comprend...
A partir d'un fait divers authentique, (...) Sebastian Borensztein brode une histoire qui ne manque pas de charme. Il joue sur les personnalités de ses deux héros, sur leurs différences. L'effet de surprise passé, le procéder finit par lasser.
Le réalisateur utilise une palette de tics et de filtres proche de Jean-Pierre Jeunet pour un récit pince sans rire sur la nécessaire ouverture à l'autre.
Cette histoire cocasse, sobrement réalisée, dégage du charme. Et comme toujours, Ricardo Darin (le Noiret argentin), mélange de présence brute et de sensibilité à fleur de peau, offre une interprétation emballante.
"El Chino" s'appuie sur une technique d'écriture très sûre, d'une modestie orgueilleuse, à laquelle un acteur de génie (Ricardo Darin) offre de donner sa pleine mesure.
El Chino fonctionne à nouveau sur l'éternelle histoire du misanthrope touché par la grâce et accessible, enfin, au sentiment (...) Dans un style passe-partout, ce film, qui pourrait provenir de n'importe quel point du monde tant il relève d'une sorte d'espéranto audiovisuel, donne le sentiment d'avoir déjà été fait un nombre incalculable de fois. Lorsqu'il effleure une réflexion sur l'absurdité de l'existence (...), il devient franchement infantile.
Une fable béate, relevée par l’interprétation de l’impeccable Ricardo Darin (« Dans ses yeux »), pour amateurs de films « boîtes à bonheurs » à la Jean-Pierre Jeunet.
Si le réalisateur traite, jusqu'à la dernière goutte, tous les lieux communs possibles de son histoire, (...) il mène sa comédie avec suffisamment de savoir-faire pour que le tout reste plaisant.