Toutes les critiques de Eat the Night

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sylvestre Picard

    Eat the Night accomplit un petit exploit de cinéma, pas si anodin : représenter de façon réaliste un faux jeu vidéo dans l’espace de sa fiction -ce que tous les films qui l’ont tenté ont foiré (les fans d’Avalon peuvent écrire à la rédac pour se plaindre). En l’occurrence, il s’agit de Darknoon, un MMORPG de fantasy qui se situe entre World of Warcraft et League of Legends, et qui obsède la jeune Apolline, tandis que son frangin et partenaire de jeu préfère vendre des drogues de synthèse dans l’underground environnant Le Havre. Mais si tout ce qui concerne Darknoon est bien fichu, le reste du film est un polar post-Refn (lumières fluo, musique techno, vrombissements de moto) beaucoup trop fabriqué pour convaincre. La preuve, c’est que c’est en échappant à l’artificiel que le film trouve une scène géniale : le processus de fabrication de pilules de drogue, amoureusement filmé en temps réel. Ne faîtes pas ça chez vous.