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De silence en non-dits, de colères inexpliquées en disputes nourries, le quotidien d’un couple avec enfants, au Québec. Petit à petit, notre point de vue, d’abord focalisé sur l’épouse, change. Parfois un peu trop conscient de ses effets (voire de leur absence), le film est une observation juste et cruelle du "tout le monde à ses raisons" de Renoir
Toutes les critiques de Early Winter
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) impossible de décrocher une seconde, grâce aux talents conjugués du réalisateur et de ses comédiens. Un bijou de justesse.
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Les deux acteurs créent avec presque rien : une phrase à demi convaincue, un léger mouvement d’épaule ou de sourcil, un regard égaré. C’est plus qu’il n’en faut à Suzanne Clément et Paul Doucet pour donner à l’impossible tableau toute sa silencieuse ampleur.
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C’est beau, lent, distancié : si on se laisse prendre, c’est admirable. Sinon, c’est, comment dire ?, long.
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Quelque chose va craquer, on le sent, entre ces deux morts-vivants. C'est ce suspense qui intéresse, même si, par moments, hélas, on sent trop les efforts de Michael Rowe pour rester ambigu à toute force.
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l'exercice de style Bergmanien tombe un peu dans la démonstration.
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Scène après scène, Early Winter intrigue autant qu’il rend méfiant, tant il est difficile de déterminer si les zones d’ombre et l’étrangeté qu’il distille relèvent du témoignage sincère d’un état proche du réel, ou d’un usage d’artifices pour entretenir un mystère d’intérêt purement dramatique.
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Malgré une mise en route un peu longue, Michael Rowe confirme ici sa capacité à créer à l'écran une atmosphère prête à exploser à tout moment. Mais son récit se révèle bien trop riche en pathos pour séduire.
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Filmé de façon froide, avec une tendance clinique au silence, ce drame profondément bergmanien dans sa mise en scène et sa thématique de saison, peine à trouver la vitalité enthousiasmante des grandes confrontations homme-femme, faisant du spectateur un lointain témoin de situations d’un quotidien en péril.
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Le triste sort des pensionnaires en fin de vie alourdit une ambiance déjà pesante et dépressive. Le charme lumineux de Suzanne Clément, l’héroïne de Mommy (Xavier Dolan), n’y fait rien.
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Plus qu’articulé sur une trame narrative, ce film fort à l’atmosphère âpre suit la chronique des jours et des nuits, saisie dans la rigueur de plans-séquences dénués d’artifices.