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Aussi libre que pouvait l’être le film Amadeus de Milos Forman, le principe consiste ici à imaginer les rôles qu’auraient tenus le librettiste Lorenzo Da Ponte et le libertin Casanova dans l’élaboration d’une seconde mouture de l’oeuvre. L’ennui, c’est qu’à force de tirer la langue pour égaler le chef-d’oeuvre de Forman, le résultat se borne à en recycler vainement les signes distinctifs. Au mieux, il les banalise ; au pire, il les rend grotesques. Quant à l’académisme antédiluvien de la mise en scène, outre son incapacité à fusionner images et sons, il fait redouter le jour où, frappé par la découverte du rap, Saura se mettra en tête de nous offrir sa propre version de 8 Mile.
Toutes les critiques de Don Giovanni, naissance d'un opéra
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Non sans un certain académisme esthétique, le grand cinéaste espagnol nous invite à gondoler dans la mythique Venise du XVIIIe siècle auprès d'artistes légendaires afin de nous faire partager la vie flamboyante du collaborateur de Mozart. Un beau et fascinant carnaval de passion, de talent et de musique. A voir de toutes oreilles.
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Don Giovanni, naissance d'un opéra, passé des mains d'Istvan Szabo à celles de Saura, interrompu ensuite au beau milieu du tournage par manque d'argent : on flaire dans certains méandres du récit ce qu'il aurait pu, et aurai dû, être.
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On est là dans un monde où les événements (une rupture, une émotion amoureuse) surviennent pour servir l'instant d'après de thème à un air pour ténor. Le travail qui aboutit à la naissance d'un chef-d'œuvre ressemble à une espèce de thérapie pour grands adolescents, qui mettraient en scène leurs frasques au fur et à mesure qu'ils les commettent.
Et si jamais l'on doute d'être dans un film, les personnages s'interpellent sans cesse par leur nom pour que nul ne doute de leur place dans l'histoire. En revanche, le film ne fait rien pour assurer celle de Carlos Saura dans les annales du cinéma.