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Cette distance fournie par une voix off à l'ironie amère et par des images refusant le noir d'un réalisme social trop attendu rend à la fois supportable, bouleversant et à la fois dérangeant, ce qui se joue sous nos yeux. Ce décalage permanent, ce refus de la tragédie malgré l'acharnement du sort, cette lucidité aussi de Darling devant son propre parcours et cet humour noir, presque absurde, avec lequel elle le raconte donnent au film un statut tout à fait singulier au sein d'un cinéma français souvent trop calibré.
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Un titre de comédie romantique et une actrice connue pour son talent comique (Marina Fois). À première vue, on s’attend à un film léger, mais il n’en est rien. Le film raconte l’histoire d’une femme attachante qui subit toutes sortes de violence depuis sa naissance (depuis les insultes de sa mère jusqu’aux coups de son mari). Le mauvais traitement est suggéré, jamais montré. Pourtant, l’effet dramatique est plus que jamais palpable, grâce à l’autodérision du personnage principal. L’humour devient une sorte de thérapie qui lui permet de survivre. La force du film provient également de Marina Fois époustouflante dans le rôle de la victime.
Toutes les critiques de Darling
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ici, elle [Marina Foïs] rend bouleversante cette boule de feu, de foi dans la vie qui, à elle seule, justifie qu'on continue de croire en l'humanité souffrante - souffrante ô combien - alors même que ce sont les inhumains qui semblent l'emporter... Quand la vraie Darling s'était confiée à Jean Teulé, elle lui avait demandé de la rendre belle, parce qu'elle ne l'avait jamais été et qu'elle aurait bien aimé, au moins une fois, « voir comment ça fait ». Darling était belle, bien sûr, même si elle ne voulait pas l'admettre. Désormais, grâce à Marina Foïs, elle le sait.
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La claque dans la figure, c'est le spectateur qui se la prend face à ce film bouleversant, dont l'âpreté et le réalisme des situations ne sont pas sans rappeler Rosetta, des frères Dardenne.
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Mis en scène de manière réaliste, interprété sans histrionisme par Marina Foïs et Guillaume Canet, le film ne peut en effet se prévaloir de cet effet de distance et de symbolisation qu'instaure par essence l'écriture dans sa représentation de la réalité. Cette médiation manque au film, où l'incarnation de ce personnage d'éternelle victime ne saurait se satisfaire d'une mise en scène aussi platement illustrative. Le spectateur, plutôt que de s'identifier, est ainsi contraint de faire le travail que le metteur en scène n'a pas fait, en mettant lui-même à distance ce personnage par le rire, l'incrédulité ou le rejet. C'est ainsi que le film manque le but qu'il s'était assigné.
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Jamais vie de merde ne fut aussi poétiquement racontée que par Jean Teulé ! Son roman décalé devait forcément finir entre les mains de Christine Carrière, portraitiste sensible qui en a fait un film déchirant. Bien qu'interprétée avec légèreté par une formidable Marina Foïs, qui s'investit dans le destin de cette grosse "futaille", il faut s'accrocher pour ne pas hurler devant une telle violence, même si elle n'est jamais montrée.
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L'humour y est noir et le rire est jaune. De quoi repartir le moral en berne, tant la prestation de Marina Foïs (parfaite dans ce contre-emploi) respire d'authenticité.
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Ou l'itinéraire d'une jeune Cosette normande en surpoids qui passe sa vie à faire des mauvais choix. Bonjour l'angoisse... Stop ! Pour amateurs de misérabilisme exclusivement.