Toutes les critiques de Clones

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Clones, aussi désincarné que ses protagonistes, ressemble à ça : un vestige des années 90 que même le Schwarzenegger d’À l’aube du 6ème jour trouverait dépassé. Dans le rôle principal, Bruce Willis a par contre décidé de jouer, imprimant une détresse surprenante à son personnage. Ce qu’il ne sait pas, c’est que le reste de l’équipe s’est endormi sur le banc de touche.

  2. Première
    par Julien Welter

    Dans un futur propre et toc, Bruce Willis se retrouve avec un crime très classique sur les bras : un homme aurait tué deux personnes en mettant hors circuit leurs "clones". Ces robots que contrôlent les gens depuis leur salon ne sont donc plus sans danger, et Jonathan Mostow déroule le conducteur classique du gros film d'action sans surprise : bons mots, poursuite, explosion. L'histoire originale méritait plus de subtilités.

Les critiques de la Presse

  1. Chronic'art
    par Vincent Malausa

    Tout l'enjeu du cinéma de Mostow est résumé via ce détail : il y a chez le réalisateur de Terminator 3 une telle fois dans le cinéma d'action à l'ancienne que tout ce que le scénario de Clones contient de pseudo-modernisme valse rapidement hors-cadre, laissant place à une traque à la simplicité confondante. Lancé, le film fait feu de tout bois dans la tradition asséchée de la série B : l'archaïsme de ses rouages libère une énergie par laquelle le maximum est tiré des idées les plus simples. Le jeu sur le double en revient à un déluge forain qui tient plus de l'effroi viscéral façon Body snatchers (la collègue de Willis possédée par le grand méchant du film, pure peur primale) que de la réflexion postmoderne.

  2. A voir à lire
    par Gilles Penso

    En matière de divertissement pur, Clones remplit donc son contrat haut la main. Mais si Clones s'avère un spectacle sans failles ni temps morts, il est sans doute trop lisse pour convaincre totalement.

  3. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    (...) Mostow prend à revers le film d'action contemporain digitalisé pour faire de Clones un prétexte à la sublimation des vertus artisanales qui sont les siennes. Mieux, il offre un petit traité réflexif de sa situation à Hollywood : d'un tel sujet remettant en cause la virtualisation du monde, il tire un bilan de son propre cinéma peinant à trouver sa place. Tout en évoquant une SF réactualisée par Southland Tales, Mostow invente une forme d'hyper série B qui dans son format et sa facture classique (la durée rappelle celle du genre dans les années 1950) cherche l'horizon perdu du vivant. Autant dire que Clones est un film doublement important en terme d'esthétique et de regard sur le monde.

  4. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    (...) 85 mn, c'est beaucoup ? Trop ? d'où l'impression de rester sur sa faim. D'autant que les effets spéciaux sont light. Reste l'ami Bruce, recordman des casquettes de sauveur de l'humanité, qui a le bon goût de la jouer aux antipodes de la toute-puissance.

  5. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Lançant des pistes formidables à peine exploitées, Mostow, en 1h25, rebondit plus sur les bonnes idées qu’il ne les exploite, et, pris dans une vertigineuse course contre l’inévitable apocalypse finale, le cinéaste se contente d’un clone de film d’exploitation, au détriment du grand blockbuster coup de poing qu’on était en droit d’attendre. Bref, pour l’émotion, la vraie, c’est un peu loupé. Reste le plaisir intact du grand spectacle.

  6. Télérama
    par Louis Guichard

    En la matière, pas de miracle. Coups de théâtre, psychologie, morale : Clones ne sert que du réchauffé. Mais le pilotage automatique du récit donne, paradoxalement, tout le loisir d'apprécier ses à-côtés réussis. Amusant, ce gros geek sorti d'un film de Judd Apatow, à qui la police reproche avec dégoût de n'avoir pas de clone. Ou encore la sortie en chair et en os du héros, vieux et vulnérable, dans le violent rush urbain des clones tirés à quatre épingles.

  7. Brazil
    par Eric Coubard

    Clones est un bon thriller fantastique qui aurait mérité une déclinaison plus importante sur le danger de la technologie au détriment de scènes d'action et autres effets spéciaux. Cependant, le film arrive à soulever ces problèmes d'incommunicado dans un monde de connexions affolantes.

  8. Paris Match
    par Alain Spira

    Ce film a le mérite de nous plonger dans un avenir aussi proche que cohérent. Ce film d'action aux effets spéciaux excellents mais déroulé et dialogué comme une série B, a au moins l'avantage de nous faire réfléchir tout en divertissant.

  9. Mad Movies
    par Alexandre Poncet

    Il se dégage pourtant du long-métrage un étrange parfum d'anachronisme, tant dans l'interprétation mécanico-torturée de Bruce Willis que dans la mise en scène très 90's de Jonathan Mostow.(...) Afficher sa nostalgie, nous ne sommes pas contre, encore faut-il choisir ses références avec un minimum de goût.

  10. StudioCiné Live
    par Véronique Trouillet

    (...) Clones n'est plus qu'un film d'action classique, en dents de scie, avec un Brice Willis qui court et tire dans le tas, oubliant d'expliquer l'intérêt de vivre reclus et de n'exister qu'à travers une machine ou comment cette société peut ne fonctionner qu'avec des clones et ne connaître ni crime, ni racisme, ni maladie... du concept initial du film, quoi.

  11. Les Inrocks
    par Jacky Goldberg

    Un sujet kubrickien en or, dont Jonathan Mostow ne fait malheureusement rien, ou si peu. Qu’est-il arrivé au réalisateur des passionnants U-571 et Terminator 3, successeur désigné de John McTiernan, pour pondre un film aussi insipide et lisse, pas désagréable mais sans la moindre surprise, si ce n’est la drôlerie de voir évoluer Willis avec une mèche blonde, la peau d’un Jonas Brother et trente ans de moins au compteur.

  12. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Jonathan Mostow avait entre ses mains la promesse d'un film d'anticipation passionnant. Malheureusement, son scénario pataud multiplie les incohérences, et passe par pertes et profits la complexité de son sujet. Son seul propos semble être de filmer le visage rajeuni par les effets spéciaux de sa vedette - qui vaut le détour cela dit !

  13. Le JDD
    par Alexis Campion

    Cette fable d’anticipation dénonce la déshumanisation de notre société. Dommage que l’idée de départ, fascinante, soit sabotée par un scénario indigent.

  14. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    De ce postulat de départ, plutôt aguicheur, le scénariste ne développe qu’une intrigue générique et éculée sur laquelle se greffe une mise en scène léthargique, se réveillant à peine pour les (rares) scènes d’action. Nous laissant ainsi largement le temps de constater que Bruce Willis ne semble pas croire un seul instant au projet et que la perruque qu’arbore sa version clonée est un grand moment d’hilarité.