Toutes les critiques de Cabo negro

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Abdellah Taïa, 52 ans, est un écrivain et cinéaste marocain dont l’œuvre en grande partie autobiographique questionne son rapport à son identité intime (Taïa revendique haut et fort son homosexualité) et à la façon dont celle-ci peut s’épanouir dans son pays natal.  C’était déjà le sujet de son premier long-métrage, L’Armée du salut (2013) qui raccorde quasi directement avec ce Cabo Negro. Le titre de ce deuxième film fait référence à une station balnéaire située dans le Nord du Maroc. C’est dans une belle villa près des plages que débarquent Soundouss et Jaäfar, deux jeunes gens venus de Casablanca sur l’invitation d’un riche occidental. Sur place, la maison vide devient à la fois un refuge et un lieu inquiétant qui oblige à reconsidérer sa place au monde. Les corps se reposent, se frôlent, se recueillent…  La mise en scène emprunte de sensualité traduit une certaine langueur qu’on pourrait très bien trouver monotone.