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Contrairement aux apparences, Azul n’est pas un conte bleu. Plutôt une fable contemporaine et poétique. Tous les personnages du film sont enfermés physiquement ou mentalement dans un monde où leurs rêves ne deviennent jamais réalité. L’univers carcéral qui est dépeint dans Azul plonge le spectateur dans une ambiance pesante. Les images et dialogues crus dont Daniel Sanchez Arévalo abuse, comme beaucoup de réalisateurs espagnols de l’époque postfranquiste, renforcent cette atmosphère glauque. Pourtant, le cinéaste s’avère être un grand romantique car c’est l’amour qui sauve chacun des personnages du film. Une note d’espoir se dégage de cette fable farfelue.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Azul, premier film d'un jeune cinéaste espagnol, surprend par son ton, cocktail de violences existentielles et de tendresse bridée, d'humour et de rapports tordus. L'auteur traite trois thèmes de concert : la difficulté de lutter contre une fatalité sociale, familiale, sentimentale ; le désarroi face à des troubles identitaires, sexuels (le copain de Jorge se découvre avec effarement des pulsions homo, comme son père) ; le mystère de la sexualité des autres et les dangers d'intrusions, complices ou voyeuristes, dans leur intimité.
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« BleuNuitPresqueNoir », titre complet du film, une couleur pas tout à fait sombre mais sans lumière, s’accorde aux états d’âme des personnages de ce très joli premier film, des hommes et des femmes à l’avenir incertain, à l’humeur variable, croqués avec tendresse et mélancolie.