Il est avec Duan Vukoti l'un des pionniers les plus prestigieux de la célèbre « école de Zagreb » qui apporta au cours des années 50 un sang neuf à l'animation mondiale. Il s'essaye d'abord dans le long métrage de fiction : Dans la tempête (U oluji, 1952), le Jubilé de monsieur Ikle (Jubilej gospodina Ikla, 1955) ; puis il signe quelques scénarios pour des uvres d'animation de Duan Vukoti, Nikola Kostelac, Ivo Vrbani et réalise lui-même avec l'aide d'Aleksandar Marks et Vladimir Jutria puis plus tard de Zlatko Bourek de nombreuses petites bandes à la fois tragiques et mélancoliques, attentives à la situation inconfortable de l'homme dans la société : l'Épouvantail (Strailo, 1957) ; Un homme seul (Samac, 1958) ; Happy End (id.) ; Chez le photographe (Kod fotografa, 1959) ; L'inspecteur rentre chez lui (Inspektor se vraca Kui, id.) ; l'uf (Jaje, id) ; Petite Chronique (Mala Kronika, 1962) ; Typhus (Tifusari, 1963). Plus metteur en scène que dessinateur, moins percutant, moins insolent que certains de ses confrères mais particulièrement doué pour la composition dramatique et l'arrière-plan intellectuel et philosophique, Mimica s'éloigne peu à peu de l'animation pour aborder avec des résultats inégaux la fiction, s'intéressant notamment à des sujets épiques et spectaculaires. Parmi ses longs métrages les plus remarqués, citons : Prométhée de l'île de Visevica (Prometej sa otoka Vievice, 1964) ; Lundi ou Mardi (Ponedeljak ili utorak, 1966) ; Kaya, je te tuerai (Kaja ubit u te, 1967) ; l'Événement (Dogadaj, 1969) ; Anno Domini 1573 (Seljaka buna 1573, 1975) ; la Vengeance du faucon (Banovi Strahinja, 1981).