Sylvie Vartan

Sylvie Vartanian, de son vrai nom, est une chanteuse et actrice française d'origine bulgare.D’origine bulgare, hongroise et arménienne, Sylvie Vartan a longtemps renvoyé l’image d’une femme aux mille visages. Si la musique est sa vocation c’est le Septième Art qui lui vaut de faire ses premiers pas d’artiste, dès l’âge de six ans, avec une apparition dans un film bulgare méconnu où elle campe une écolière. Bien qu’elle considère cette panouille comme un simple amusement, cette expérience lui donne un premier aperçu du monde artistique et révèle sa prédisposition au spectacle. En 1952, elle quitte sa Bulgarie natale pour s’installer à Paris avec sa famille. C’est le début d’une nouvelle vie pleine de promesses et, malgré la barrière de la langue,  la jeune Sylvie se passionne rapidement pour la vie culturelle de son pays d’adoption.Une icône des années 60À l’adolescence, portée par l’effervescence des sixties naissantes, elle commence à rêver à une carrière de chanteuse. C’est son frère aîné qui en sera le déclencheur, comme il peut facilement la mettre en contact avec des producteurs, ayant lui-même déjà un pied dans l’industrie musicale. Daniel Filipacchi est le premier à faire confiance à cette jeune inconnue au timbre de voix envoûtant et au charisme certain. Sous son aile, Sylvie Vartan sort son premier single : Panne d’essence, en duo avec Frankie Jordan.  Suit la sortie de son premier 45 t – Quand le film est triste, dans les bacs dès la fin 1961 – dont le titre renferme un nouveau clin d’œil cinéphile.Dans la foulée, l’interprète débutante rencontre Johnny Hallyday, avec qui elle formera un tandem mythique qui conforte son statut d’icône yéyé et donnera naissance à une collaboration à succès. Parmi les titres les plus emblématiques qui ont marqué le parcours de Sylvie Vartan, depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui, on peut citer En écoutant la pluie, Si je chante, La plus belle pour aller danser, L'homme en noir, ou encore une chanson au titre évocateur : La vie c'est du cinéma. Hit de l’année 1973, cette chanson fait écho à son autre prédilection, le Septième Art. Ayant toujours préféré favoriser sa carrière musicale, la chanteuse n’en demeure pas moins fascinée par la magie du cinéma et figure déjà aux génériques de sept long métrages lorsqu’elle interprète cette chanson. Le passage au cinémaJouant son propre rôle à plusieurs reprises, elle profite des projets cinématographiques qu’on lui propose pour allier ses deux passions et signer certains morceaux de la BO de ses films. Créditée au Clair de lune à Maubeuge (1962) comme « la chanteuse yéyé », Sylvie Vartan s’illustre ensuite aux côtés de Johnny dans le film musical D'où viens-tu, Johnny ?, puis dans Cherchez l'idole, film du même acabit où Charles Aznavour et Frank Alamo se partagent la vedette. Après avoir collaboré avec Jean Marais et Danielle Darrieux pour la comédie Patate, au milieu des années 1960, elle s’essaie au registre dramatique avec Les Poneyttes, puis fait un pas supplémentaire vers le drame en rejoignant le casting de Malpertuis, film d’épouvante emmené par un Orson Welles des plus déstabilisants.En 1972, Absences répétées annonce une ellipse d’une vingtaine d’années dans sa carrière d’actrice, que brise Jean-Claude Brisseau en 1994 avec L'Ange noir, polar intense dont elle tient le rôle principal. Pour la première fois en tête d’affiche, elle impressionne presse et spectateurs, mais disparaît une nouvelle fois du grand écran pendant 20 ans. Redevenue comédienne grâce à la complicité de Tonie Marshall et au scénario alléchant qu’elle lui a proposé, Sylvie Vartan donne un cachet supplémentaire à Tu veux ou tu veux pas, en se glissant dans le rôle de la mère de Lambert, incarné par une autre pointure de la chanson française : Patrick Bruel.