Sophie Duez est une comédienne française née le 6 octobre 1962 à Nice. Après avoir été choriste et danseuse pour Patrick Bruel au début des années quatre-vingt, elle fait ses débuts d'actrice à vingt-deux ans. Elle retrouve par la suite le chanteur d’origine algérienne en jouant sous la direction de Michel Blanc dans la comédie Marche à l'ombre . Elle y campe Mathilde aux côtés de Gérard Lanvin , Bernard Farcy , et Jean-François Derec . Sa prestation lui vaut une nomination au César du meilleur espoir féminin en 1985.pagebreakL'année suivante, Sophie Duez est engagée par Gérard Krawczyk pour jouer le rôle de Bertha dans Je hais les acteurs . Elle fait partie d'une distribution comprenant Michel Galabru , Dominique Lavanant , Bernard Blier , Pauline Lafont mais également celui qui l'a lancée dans le cinéma, Michel Blanc.L’actrice donne par la suite la réplique à Anthony Delon pour le compte du cinéaste Alberto Lattuada , dans le drame franco-italien Une Epine dans le coeur ( Una Spina nel cuore). Sophie Duez incarne alors Caterina, une jeune femme attirante et mystérieuse. Elle participe dans la foulée au tournage du film réalisé par Gabriel Benattar , intitulé Sécurité publique , l'histoire d'une scénariste à court d'idées qui profite du meurtre d'une ancienne terroriste pour se relancer. Elle y partage l'affiche avec Jean-Pierre Kalfon et Daniel Gélin .pagebreakAprès un passage par le film In extremis d’ Olivier Lorsac , Sophie Duez monte sur scène pour jouer dans l'adaptation de Ruy Blas de Victor Hugo à Toulouse et à Paris. L'ex-femme du musicien Manu Katché (dont elle a deux enfants) revient ensuite sur grand écran avec Présumé dangereux , un thriller sorti en 1990, signé Georges Lautner et qui réunit Michael Brandon et Robert Mitchum . Sophie Duez apparaît également dans le film suisse Holozän coréalisé par Heinz Bütler et Manfred Eicher .En 1991, elle renoue avec les planches à la demande de Jacques Baillon qui met en scène A la merci de la vie, une œuvre de Knut Hamsun, sur la scène du Théâtre du Gymnase à Marseille. Deux années plus tard, Clive Donner lui attribue le rôle de Luitgarde dans le téléfilm Charlemagne, le prince à cheval. En 1995, elle rejoint Dany Boon et André Wilms dans le court-métrage comique La Flache de Philippe Troyon .pagebreakJusque vers la fin des années quatre-vingt-dix, Sophie Duez se fait rare aussi bien au cinéma qu'à la télévision, pour revenir finalement au petit écran avec l'un des rôles principaux de la série policière Quai n° 1. De 1997 à 2001, elle est donc la commissaire Marie Saint-Georges, une orpheline recueillie par un couple de cheminots, et qui travaille pour la brigade spéciale des chemins de fer et frontières. Olivier Marchal joue son adjoint et Raul Billerey son père adoptif.pagebreakEn 2000, Sophie Duez repart en tournée, en prenant part à la reprise de la pièce à grand succès Les Monologues du vagin d’ Eve Ensler, adaptée par Dominique Deschamps et mise en scène par Jean-Louis Tilly. Entre temps, elle retrouve Bernard-Henry Lévy , Rade Markovic et Dragana Martinovic , pour le film documentaire Serbie, année zéro du cinéaste Goran Markovic . Ce dernier relate la vie des Yougoslaves durant les années Milosevic telle qu'elle est perçue par un artiste.pagebreakAprès un nouveau détour par le quatrième art, le temps de prendre part à des reprises de classiques comme La Nuit des Rois de Shakespeare , mise en scène de Varlikovsky et Dom Juan de Molière, monté par Daniel Benoin en 2003, Sophie Duez poursuit une carrière à la télévision. Elle apparaît dans les feuilletons Comissaire Cordier (d' Alain Page , avec Pierre Mondy dans le rôle principal et Antonella Lualdi ) et Laura, série de quatre épisodes où elle incarne la tante de Delphine Chanéac .Parmi ses plus récentes prestations sur scène, l'actrice compte L'Argent des autres de Jerry Sterner en 2004, Mère et Fils en 2005, mise en scène par Alfredo Arias , ou encore Demain la belle... de Bernard Thomas en 2006.pagebreakSophie Duez se lance par ailleurs dans la politique, et en mai 2008, elle fait partie de la liste PS menée par Patrick Allemand pour la mairie de Nice, qui est toutefois battue par celle de l’UMP Christian Estrosi . Devenue conseillère municipale dans le groupe d’opposition, elle se fait toutefois confier par le maire élu la présidence d’un comité de réflexion sur un projet visant à transformer les anciens abattoirs de la ville en centre culturel.
