Après un premier long métrage interdit par la censure (El desastre de Annual, 1970), il se fait remarquer par le naturalisme à outrance de Pascual Duarte (1975), qui vaut à José Luis Gómez le prix d'interprétation à Cannes. L'uvre de Camilo José Cela y gagne une épaisseur sociale. Los restos del naufragio (1978), tout à fait différent, est un film touffu, à la première personne, qui semble mieux exprimer la personnalité de l'auteur : tout en rendant hommage aux vieux films d'aventures, il aboutit à un constat désenchanté sur l'actualité post-soixante-huitarde. Il tourne en 1984 au Mexique San Judas de la Frontera puis El sueño de Tánger (1986) et Berlin Blues (1988). Après le poignant Después de tantos anos (1994), il remporte un succès majeur avec La buena estrella (1997) et meurt pendant le tournage de Lágrimas negras (1998).