Né en France en 1982, malgré son jeune âge, Remi Durin se profile comme l’un des grands espoirs du cinéma d’animation. Parmi la demi dizaine de réalisations qu’il a à son actif, trois d’entre elles lui ont déjà valu des nominations et des prix dans divers festivals.Rémi Durin commence très tôt à dessiner. Il est de la génération Disney, et a toujours eu une forte attirance pour les films d’animation comme Toy Story. Il débute d’abord en suivant des cours d’arts appliqués, puis décroche un BTS en audiovisuelle à Toulouse en 2002. Formation qu’il s’était donné de suivre pour devenir caméraman. Par la suite, il décide de se lancer dans le cinéma d’animation. Après avoir envisagé d’intégrer l’INSAS et une autre école au Luxembourg, il opte finalement pour l’atelier de cinématographie expérimentale d’animation de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts visuels, La Cambre, à Bruxelles en Belgique.Selon lui, la structure est en parfaite adéquation avec ses aspirations artistiques et professionnelles. Il lui reconnaît une plus grande liberté de création et d’expression personnelle. Le principe de l’établissement est qu’au cours de la période de formation, qui est de cinq années, l’étudiant a l’opportunité de réaliser ses propres projets chaque année. C’est ainsi que Durin réalise ses premiers films, alors qu’il n’est encore qu’étudiant : Une tache de peinture blanche en 2003, Midi et quelques… en 2004, La haut, conçu en 2005, puis, Mademoiselle Chloé en 2006 et, en 2007, Séquence 01 Plan 02.Ces œuvres ont connu un certain succès lors de leurs présentations, ce qui a valu à Remi Durin de se faire doublement récompenser lors des Média 10-10. Le jeune réalisateur considère l’animation comme du cinéma à part entière. De plus, il y trouve l’avantage de pouvoir laisser libre cours à sa création, sans dépendre du monde réel, des acteurs et de toutes les limites que ces contraintes incluent.Par exemple dans sa création de 2007, Séquence 01 Plan 02, Rémi base tout son projet sur un jeu de marionnettes. Le film est une telle réussite, qu’il est sélectionné à l’évènement Anima. Ce jeune génie de l’animation maîtrise parfaitement les ficelles du genre. Ses films sont caractérisés par une osmose incroyable entre l’image, le son et la musique. Le tout donne des œuvres denses, aux dialogues presque inexistants. C’est une manière pour lui de faire parler son film sans redondances verbales, avec une touche bien particulière dans la créations de ses personnages, auxquels il attribue une candeur très personnelle.Avec trois de ses amis, Rémi Durin a ouvert à Bruxelles un studio d’animation : L’Enclume. Avec des débuts aussi brillants, on attend avec impatience leurs productions à venir.
