Né le 2 août 1932 dans le Connemara et décédé le 14 décembre 2013 à l'âge de 81 ans, Peter O'Toole est un acteur irlandais célèbre pour ses rôles dans les films Lawrence d'Arabie, Becket, Le lion en hiver, Goodbye, Mr Chips, Le dernier empereur, King Ralph et Troie.
Ancien journaliste, ancien marin, il étudie l'art dramatique au début des années 1950. Devenu membre du réputé Old Vic, il y accède vite, et avec brio, aux rôles principaux. Il apparaît au cinéma en 1960 dans Kidnapped de Robert Stevenson. On le revoit brièvement dans Les Dents du diable (Nicholas Ray -1960), mais il doit attendre de décrocher le rôle de Lawrence d'Arabie (David Lean - 1962) pour s'imposer pleinement, jouant d'une présence physique très intense, d'un regard très fort et se glissant sans difficulté dans la psychologie d'un personnage pourtant tortueux.
De l'alimentaire ?
Il faut bien reconnaître que la carrière ultérieure de Peter O'Toole n'a pas confirmé ce que ce film promettait. Son talent d'acteur n'est guère en cause, puisqu'il est remarquable dans Becket (Peter Glenville - 1964), ou Lord Jim (Richard Brooks - 1965), une composition dont on a mal perçu la richesse. Mais, par paresse ou par nécessité, il s'est retrouvé au centre d'entreprises bancales où il n'avait rien à gagner. Il était anodin, faux Cary Grant, dans Quoi de neuf, Pussycat ? (Clive Donner - 1965) et dans Comment voler un million de dollars (William Wyler - 1966). Il ést également exécrable en fringant officier dans le désastreux The Great Catherine (Gordon Flemyng - 1968) et théâtral, à peine supportable, dans les films Le Lion en hiver (Anthony Harvey - 1968) et Dieu et mon droit (Peter Medak - 1972). Il s'avère tout aussi peu à l'aise dans le remake de Goodbye, Mr. Chips (Herbert Ross - 1969). Il semble alors que le cinéma n'est qu'un gagne-pain quand on le voit servir de caution culturelle à des entreprises douteuses comme dans le Caligula de Tinto Brass en 1980.
Retour en grâce
À partir de 1985 néanmoins, ses prestations à l'écran se font plus fréquentes. Il joue ainsi dans Creator (Ivan Passer - 1985), Le Dernier Empereur (Bernardo Bertolucci - 1987), High Spirits (Neil Jordan - 1988), Les Ailes de la renommée (Otakar Votocek - 1990), Le Voleur d'arc-en-ciel (Alejandro Jodorowski - 1990), King Ralph (David S. Ward - 1990), Isabelle Eberhardt (Ian Pringle - 1990) ou encore Fairy Tale : a True Story (Charles Sturridge - 1997). Et Peter O'Toole continue de tourner jusqu'à la fin de sa vie puisque durant les années 2000 le public peut le retrouver à l'affiche de films comme Troie (2004) de Wolfgang Petersen, Venus (2007) de Roger Michell, Stardust (2007) de Matthew Vaughn ou encore dans la saison 2 des Tudors en 2008. Peter O'Toole décède le 15 décembre 2013 à l'âge de 81 ans.