Michèle Rosier est une scénariste, productrice, réalisatrice et ancienne journaliste française. Elle est née en 1930 à Paris.Sa mère est Hélène Gordon-Lazareff, journaliste connue pour avoir créé la revue hebdomadaire féminine Elle en 1945.Michèle Rosier se destine d’abord à la profession exercée par sa mère. À partir de 1947 et jusqu’à ses trente ans, elle se consacre essentiellement aux métiers de la presse. La jeune femme se lance par la suite dans la mode, milieu qu’elle fréquente pendant une dizaine d’années.Après la presse et le modélisme, Michèle Rosier change une nouvelle fois de cap, mais, cette fois-ci, de façon définitive. Le début des années soixante-dix marque en effet le début de sa carrière de cinéaste.En 1973, Michèle Rosier dévoile son premier long-métrage sous le titre George qui ?. À travers ce film biographique dont elle est à la fois la réalisatrice et la scénariste, elle retrace le parcours et la vie sentimentale de la romancière George Sand (1804-1876). C’est la comédienne et écrivaine Anne Wiazemsky, habituée des caméras de Jean-Luc Godard, qui prête ses traits à la célèbre et sulfureuse Aurore Dupin, baronne Dudevant. À ses côtés, on retrouve les acteurs Yves Rénier, Jean-Michel Ribes ou encore Roger Planchon.Cette réalisation terminée, Michèle Rosier passe à un autre registre à partir de 1975, celui du film documentaire destiné au petit écran. Elle s’y exerce pendant sept ans, tout en continuant à écrire et à mettre en scène pour le cinéma.Trois années après la sortie de George qui ?, la réalisatrice dirige Françoise Lebrun à qui elle confie le rôle de Clara, personnage central de Mon cœur est rouge. Le récit de ce film tourne autour d’une jeune femme (Clara) travaillant comme représentante pour une entreprise de cosmétiques.En 1980, la réalisatrice s'attèle au documentaire avec Le Grand jour ou "Souris, t'es heureux ce jour-là". Pendant 22 heures d'affilée, la cinéaste filme la journée de noces de Soraya et Pascal dans une banlieue ouvrière de Paris.Arrive ensuite le drame intitulé Embrasse-moi, présenté en 1988. Ce film s’intéresse au désarroi d’une fille de douze ans face à la solitude. Bien que vivant avec sa mère, Louise nourrit un terrible sentiment d’abandon qui s’accroît lorsque celle-ci, divorcée, lui présente un inconnu avec lequel elle compte refaire sa vie. À court de soutien et d’attention, Louise fait une tentative de suicide. Sophie Rochut, Philippe Clévenot et Dominique Valadié sont les principaux protagonistes d’Embrasse-moi.Michèle Rosier patiente encore sept ans avant d’élaborer une nouvelle fiction. Il s’agit de Pullman paradis, dans lequel elle met en scène Charles Berling, mais aussi Françoise Lebrun et Dominique Valadié, deux actrices qu’elle a déjà eu l’occasion de diriger. Ce trio fait partie des dix-huit touristes réunis à l’occasion d’une visite de trois jours du Mont-Saint-Michel.Après George Sand en 1973, Michèle Rosier signe un nouveau biopic en 2001 qui s’intéresse cette fois-ci à l’illustre André Malraux (1901-1976), écrivain, homme politique, ancien résistant et militant antifasciste. Dans ce long-métrage baptisé Malraux, tu m’étonnes !, l’écrivain est immortalisé par Jérôme Robart pour les scènes relatant sa jeunesse, puis par Philippe Clévenot à l’âge adulte, alors qu’Isabelle Ronayette incarne sa compagne, Clara Malraux.Malraux, tu m’étonnes ! est suivi du court-métrage Demain, on court !, réalisé en 2002.Cinq années plus tard, Michèle Rosier s’attaque au tournage de la comédie Ah ! La libido. Sous sa direction, Audrey Dana, Claude Degliame, Sarah Grappin et Anna Mihalcea forment un quatuor de femmes qui décident de s’offrir les services d’escort-boys. Si elles travaillent toutes dans la même boîte, un journal réputé de la capitale, les quatre collègues n’appartiennent pas à toutes à la même génération ni au même milieu. Cette aventure commune contribue à les rapprocher davantage. Le film Ah ! La libido est projeté dans les salles obscures françaises en février 2009.