Il est l'un de ces réalisateurs de formation traditionnelle (il a été stagiaire, assistant d'Henri Decoin pour une dizaine de films, puis conseiller technique de Jean Meyer pour la mise à l'écran de deux spectacles du Théâtre-Français) qui ont bénéficié du climat euphorique créé par la Nouvelle Vague pour amorcer une carrière très personnelle.Après un premier film policier (figure alors imposée au débutant, qu'il coréalise avec Charles Gérard), il s'épanouit dans une série de comédies qu'il écrit avec Nina Companeez : les scénarios jouent avec les sentiments de très jeunes femmes, la mise en scène virevoltante exalte un bonheur marqué au coin de la fantaisie, des comédiennes inconnues font leurs premiers pas sous une direction précise - qui est une des qualités les plus fortes, même si ce n'est pas celle que la critique souligne généralement, de Deville. On le rapproche alors de Jacques Becker (à l'époque de sa collaboration avec Annette Wademant) et de la tradition de Marivaux.À la fin des années 60, le ton de ses films devient plus âpre, sans abandonner cependant le registre de la comédie. Raphaël ou le Débauché (en 1971, avec Jean Vilar dans un de ses derniers rôles) laisse sourdre une angoisse sous l'élégance de la mise en scène et la reconstitution flatteuse d'un hier charmeur. Ces précautions n'existent plus dans le Dossier 51 (1978), sans doute son meilleur film, qui affronte directement le contemporain le plus aigu, le plus menaçant, et décrit la destruction méthodique, imparable, de l'individu par un de ces appareils technico-politiques dans lesquels la fin du vingtième siècle investit sa peur. Inventeur de formes, soucieux d'approfondir les rapports entre la musique et l'image, Michel Deville tente avec chaque film de renouveler son registre : comédie sociale (le Mouton enragé), monde fantasmatique (le Voyage en douce), film noir (Eaux profondes), jeux subtils de la distanciation et de la manipulation des personnages (le Paltoquet ; la Lectrice), jeux de l'amour et du dialogue (Nuit d'été en ville).
Nom de naissance | Michel Deville |
---|---|
Naissance |
Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, France |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste, Scénario original |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2022 | Marie Trintignant : Tes rêves brisés | Acteur | Self | |
2004 | Un fil à la patte | Réalisateur | - | |
2002 | Un monde presque paisible | Réalisateur, Scénariste | - | |
1999 | La Maladie de Sachs | Réalisateur, Scénariste | - | |
1996 | La Divine Poursuite | Réalisateur, Scénariste | - |
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