Né en Espagne, Manuel Valls est un des rares hommes politiques à avoir acquis la nationalité française par naturalisation. Membre du Parti socialiste à 18 ans, attaché parlementaire à 21, élu au conseil régional d'Ile-de-France à 24, Manuel Valls a très tôt épousé un destin politique. Tenant de la deuxième gauche, alors incarnée par Michel Rocard, il fut d'ailleurs conseiller pour les affaires étudiantes de l'ancien Premier Ministre, après s'être signalé en tant qu'animateur de l'UNEF-ID (syndicat étudiant). Le briseur de lignes Suite à la dissolution de 1997, qui marque le retour aux affaires de la gauche, le jeune socialiste devient chargé de la communication et de la presse au cabinet de Lionel Jospin (Premier ministre de 1997 à 2002). Vient ensuite le temps des urnes. D'abord à la mairie d'Evry, qu'il remporte en 2001. Puis à l'Assemblée, où il est élu député de l'Essonne un an plus tard. Deux mandats qu'il conserve lors des élections suivantes. Ce début de parcours digne du parfait petit socialiste masque pourtant des prises de positions qui placent Manuel Valls à la droite du PS, notamment sur les questions sécuritaires, et lui valent d'être qualifié de "Sarko de gauche". Avec cette tendance à vouloir briser les lignes, on parfois du mal à situer Valls idéologiquement, comme lors du référendum européen sur le Traité de Lisbonne. Au départ partisan du non, quand les militants socialistes se prononçaient pour le oui, il changea de cap durant la campagne. Pour se trouver cette fois en désaccord avec les électeurs de gauche, qui se révélèrent majoritairement nonistes à l'issu du vote. Après l'échec des socialistes lors des élections européennes de juin 2009, Manuel Valls déclenche une polémique suite à la diffusion d'un reportage tourné dans sa ville d'Evry où il se plaint avec légèreté de l'image ghettoïsée que donne la brocante organisée ce jour-là: "tu me rajoutes quelques blancs, quelques white, quelques blancos". Des propos qui lui valent une volée de bois vert de la part de nombre de ses collègues au PS. Pas grave, Valls profite du barouf médiatique pour annoncer qu'il propose d'abandonner le mot socialiste dans la dénomination du parti. 2012 ? Dans la foulée, le 13 juin 2009, il déclare se porter candidat aux primaires socialistes d'automne 2011, en vue la présidentielle 2012. Il crée alors son propre club "A gauche besoin d'optimisme" qui va lui servir de soutien juridique et financier pour sa candidature.
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