Madeleine Jeanne Louise Maurin, dit Mado, est une actrice française née le 24 septembre 1915 à Paris et décédée le 8 décembre 2013 à l'âge de 98 ans. Mère des acteurs Jean-Pierre Maurin, Yves-Marie Maurin, Dominique Collignon-Maurin, Marie-Véronique Maurin, Jean-François Vlérick et Patrick Dewaere, elle est également la grand mère de Lola Dewaere et d'Emmanuel Karsen.C'est au théâtre que Mado Maurin commence sa carrière de comédienne, dans la pièce Sud de Julien Green. Il lui faut toutefois attendre presque vingt ans pour remonter sur les planches puisque ce n'est qu'en 1974 que le public peut la retrouver, dans la pièce Baal de Bertolt Brecht. Durant les années 70, elle joue également la pièce Transit d'Henry Miller mais se fait plus rare les décennies suivantes. Ce n'est qu'à la fin des années 90 qu'elle retrouve régulièrement les planches, sous la houlette de Robert Lamoureux d'abord, dans la pièce Si je peux me permettre, puis sous celle de Laurent Baffie qui la recrute pour ses pièces Sexe, magouilles et culture générale et Un point c'est tout. Cette pièce, montée en 2008 au Théâtre du Palais-Royal est également sa dernière.Mado et le cinémaMais durant sa très longue carrière - près de 60 ans - elle tourne également pour le cinéma. Ainsi, durant les années 70, le public peut la retrouver à l'affiche de films comme Je sais rien mais je dirai tout (1973 - Pierre Richard), Je suis Pierre Rivière (1976 - Christine Lipinska), Un si joli village (1979 - Etienne Périer) ou encore La femme flic (1979 - Yves Boisset). En 1980, c'est Claude Sautet qui lui offre un rôle dans Un mauvais fils, puis l'année suivante, Mado Maurin tourne au côté de son fils Patrick Dewaere sous la direction de Luc Béraud dans Plein Sud. En 1982, elle donne la réplique à Claude Brasseur, Michel Aumont et Thierry Lhermitte dans le film Légitime violence de Serge Leroy tandis qu'en 1983 elle tourne pour Claude Lelouch dans Viva la vie. Cette année-là, elle est aussi au générique du film Sandy de Michel Nerval. Après des rôles dans Les mois d'avril sont meurtriers (1986 - Laurent Heynemann), Le crime d'Antoine (1988 - Marc Rivière) et Le Cahier volé (1992 - Christine Lipinska), il faut attendre l'année 2003 pour la retrouver dans les salles obscures. Cette année-là, elle apparaît en effet dans Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie. De moins en moins présente à l'écran, Mado Maurin tourne tout de même dans Les Toits de Paris (2007 - Hiner Saleem) et dans R.I.F. (Recherche dans l'Interêt des Familles) de Franck Mancuso en 2011. Ce film est également son dernier.Carrière cathodiqueCôté télévision, Mado Maurin a également vu sa carrière décoller durant les années 70, grâce à ses rôles dans les téléfilms Alice au pays des merveilles (1970), La vie rêvée de Vincent Scotto (1973) et Le Péril bleu (1975), tous trois réalisés par Jean-Christophe Averty. En 1979, elle joue dans un épisode des Cinq dernières minutes puis l'année suivante dans un épisode de Médecins de nuit. S'ensuit plusieurs apparitions dans des téléfilms comme Le cocu magnifique (1981 - Marlène Bertin), La Veuve rouge (1983 - Edouard Molinaro) et Les ferrailleurs des Lilas (1984 - Jean-Paul Sassy). Il faut ensuite attendre les années 2000 pour retrouver Mado à la télévision. Dans la mini-série Jean Moulin de Yves Boisset en 2002, puis au côté de Muriel Robin dans Marie Besnard, l'empoisonneuse de Christian Faure en 2006. L'année suivante, en 2007, elle tourne pour la dernière fois pour la petite lucarne dans le téléfilm Les Diablesses de Harry Cleven.La perte de trois filsAu cours de sa vie, Mado Maurin, qui fut mariée au baryton Pierre-Marie Bourdeaux puis à Georges Collignon, a connu de nombreux drames avec la perte de trois enfants : Patrick Dewaere s'est suicidé en 1982, Jean-Pierre Maurin est décédé en 1996 et Yves-Marie Maurin est mort en 2009. Le 8 décembre 2013, à l'âge de 98 ans, elle rejoint donc ses trois fils dans le repos éternel.