Journaliste, il découvre le cinéma à Hollywood et tente d'en importer les recettes en Argentine. Ses films se recommandent d'emblée par une exigence formelle (Puerta Cerrada, 1938, avec Libertad Lamarque ; Historia de una noche, 1941 ; La dama duende, 1945) qu'il conservera quand le péronisme l'obligera à s'exiler en Europe, après avoir « frayé la voie » à Torre Nilson. Saslavsky dirigera plusieurs films en France (La neige était sale, 1954, d'après Simenon ; les Louves, 1957, d'après Boileau-Narcejac ; Premier-Mai, id. ; Ce corps tant désiré, 1958), puis en Espagne (El balcón de la luna, 1961), et regagnera sa patrie pour y diriger quelques uvres dont émerge Las ratas (1963), qui concilie une fois encore sa tendance au mélodrame et son esthétisme.