Laure Manaudou est une championne de natation française née le 9 octobre 1986 à Villeurbanne et célèbre pour être la française la plus titrée dans sa discipline. En couple avec le nageur Frédérick Bousquet, elle est également la soeur du nageur Florent Manaudou. Son palmarès lui vaut également d'être une des personnalités préférées des Français.Fille de Jean-Luc Manaudou et d’Olga Schippers, Laure Manaudou est née à Villeurbanne (Rhône) dans une famille de trois enfants dont elle est la cadette. Elle apprend à nager dès l’âge de quatre ans et intègre, deux ans plus tard, le club de natation d’Ambérieu-en-Bugey, ville où elle vit jusqu’à ses quatorze ans.Très vite, la petite Laure Manaudou se distingue des autres nageuses par ses performances, et tape ainsi à l’œil d’un entraîneur nommé Philippe Lucas. Celui-ci parvient à persuader ses parents de la laisser partir s’installer chez lui et sa femme à Melun, près de Paris, pour mieux encadrer ce jeune talent prometteur.Premiers titresEn 2001, elle obtient ses deux premières médailles d’argent sur 50 et 100 mètres dos lors des championnats d’Europe juniors à Malte. Spécialisée dans les catégories du demi-fond, du dos et des quatre nages, Laure rafle trois titres l’année suivante.En 2003, elle va marquer un véritable exploit lors des championnats de France de Saint-Etienne, en battant quatre records du monde, et en décrochant pas moins de cinq médailles d’or dans deux domaines (nage libre, dos) et cinq distances différentes (50, 100, 400, 800 et 1500 mètres). Cette prestation lui vaut une qualification pour les championnats du monde de Barcelone où elle va connaître une grande déconvenue à cause de l’absence de son entraîneur.De l'or pour LaureCependant, Laure Manaudou prouve, lors des championnats de France de Dunkerque de 2004, que les résultats de Barcelone n’étaient qu’un simple incident de parcours, en parvenant à rafler quatre titres nationaux. Après avoir brillé aux championnats d’Europe à Madrid avec trois médailles d’or, elle va inscrire à son palmarès trois médailles olympiques aux Jeux d’Athènes en 2004. Petit à petit, la jeune fille accède à la célébrité. Le journal sportif L’Equipe la proclame Championne des champions de l’année 2004.Malgré une très forte frénésie médiatique et un emballement du public, Laure ne s’affole pas, garde les pieds sur terre et, surtout, élève son niveau. En 2005, elle gagne une médaille d’or (400 mètres nage libre) aux championnats du monde à Montréal, puis trois autres médailles d’or, dont deux records mondiaux (400 et 800 mètres nage libre) lors des championnats d’Europe à Trieste, en Italie. Au mois d’octobre, Laure Manaudou lance sa propre ligne de vêtements sportifs Catch me if you can.Recordwoman incontestéeElle récolte cinq titres nationaux aux championnats de France de Nancy et six autres lors des championnats de France en petit bassin de Chalon-sur-Saône en 2005. La jeune sirène continue à surfer de victoire en victoire en décrochant neuf autres titres aux championnats de France à Tours en 2006 et pulvérise le record du monde du 400 mètres nage libre de l’Américaine Janet Evans, qui remonte aux JO de 1988.En août 2006, la nageuse française revient des championnats d’Europe de Budapest avec sept médailles, dont quatre en or (100 mètres dos, 200 mètres 4 nages, 400 et 800 mètres nage libre). Avec ces résultats, elle entre dans l’histoire en égalant le nombre de titres obtenus dans une seule compétition européenne par la Hongroise Krisztina Egerzegi (1993) et l’Allemande Ute Geweniger (1981).Fin de l'ère LucasEn 2007, elle est nommée meilleure nageuse des championnats du monde de Melbourne, au cours desquels elle gagne cinq médailles et près de 120.000 euros de récompense. Au mois de mars de la même année, elle signe un contrat de cinq millions d’euros sur cinq ans avec le fondateur du groupe PPR François Pinault, qui désire financer sa carrière.Laure Manaudou décide néanmoins de se séparer en mai 2007 de son mentor Philippe Lucas, afin d’intégrer le club italien de LaPresse Nuoto et être plus proche de son petit ami, le nageur Luca Marin. L’entraîneur ne se prive alors pas de critiquer son attitude qu’il juge désinvolte, et lui reproche de vouloir moins travailler. Une véritable guerre médiatique s’installe entre les deux. Philippe Lucas va même jusqu’à publier un livre intitulé Entraîneur, et profiter de la tournée promotionnelle qu’il effectue sur les plateaux de télé pour lancer des piques à propos de son ancienne élève.Laure se chercheEntre temps, le séjour transalpin de Laure est marqué par plusieurs péripéties, et notamment des différends avec son nouvel entraîneur Paolo Penso, qui vont provoquer son licenciement du club italien et son retour en France trois mois plus tard. Après quinze jours de vacances aux Maldives, la championne olympique débarque à Ambérieu et reprend les entraînements sous la houlette de son frère aîné Nicolas Manaudou, en perspective de la préparation aux Jeux Olympiques de 2008 en Chine.A l’issue des différentes compétitions internationales de l’année 2007, Laure Manaudou parvient à totaliser cinq médailles, dont deux en or. Elle bat également un record du monde et deux records d’Europe. La revue américaine Swimming World Magazine l’élit nageuse de l’année.Le revers de PékinLa championne va néanmoins, essuyer un énorme revers lors des JO de Pékin. Elle s’avère incapable de gagner de médailles, et se voit même contrainte de déclarer forfait pour le relais 4 x 100 mètres. Elle laisse ainsi briller ses rivales, parmi lesquelles l’Italienne Federica Pellegrini, qui, quelques mois auparavant, s’était opposée à l’intégration de la nageuse française à son club de Vérone, au sein duquel s’entraînait aussi Luca Marin. Marquée par cette grande désillusion, Laure Manaudou se donne une période de pause dans le but de réfléchir à la suite de sa carrière.Quoi qu'il en soit, la surdouée des bassins est une des athlètes françaises les plus populaires, et son nom est déjà entré dans la légende. Elle a été décorée de la Légion d’honneur, et a reçu le prix du patriotisme Maurice-Schumann, ainsi que le Grand Prix olympique de l’Académie des sports. Un bassin olympique sis à Melun porte son nom. Elle profite de cette pause pour donner naissance en avril 2010 à une petite fille, Manon. Le papa n'est autre que Frédérick Bousquet, également nageur.Un petit tour et puis s'en vaLaure Manaudou décide de faire son grand come-back en 2012 pour les JO de Londres. Et après une très longue période d'arrêt, elle parvient à se qualifier avec brio lors des championnats de France de natation ! Elle va donc à Londres en famille, puisqu'avec elle, Florent Manaudou, son frère, a aussi son ticket pour l’évènement Mais si son frère décroche un titre olympique sur le 50m nage libre, Laure, elle, déçoit en se faisant éliminer de toutes les courses auxquelles elle a participé.Aussi, début 2013, sur la plateau du Grand Journal de Canal+, elle annonce une nouvelle fois se retirer de la compétition. Mais si elle prend sa retraite, c'est également parce qu'elle attend son second enfant, toujours avec Fréderick Bousquet. Mais malheureusement, le 6 mars 2013, elle annonce par communiqué qu'elle a été contrainte d'avorter pour des raisons médicales.Côté natation, l'avenir de la famille Manaudou repose donc sur les épaules de Florent tandis que Laure, de son côté, accepte de devenir jurée de l'émission Splash, le grand plongeon diffusée par TF1 depuis février 2013.
