Avant tout acteur de théâtre : Comédie-Française, association avec Marcel Herrand, puis, de nouveau, Comédie-Française. Ses emplois cinématographiques ont évolué avec le temps : le jeune premier du Poignard malais (Roger Goupillières, 1931), de Partir (M. Tourneur, 1931) ; d'Au nom de la loi (id., 1932) devient, à partir de Remorques (J. Grémillon, 1941, RÉ : 1939), un spécialiste des rôles antipathiques ; il y trouve ses meilleures créations : l'aristocrate suffisant de Pontcarral, colonel d'Empire (J. Delannoy, 1942) ou le bourgeois assassin de Mensonges (Jean Stelli, 1946). Il a participé à peu de grands films, mis à part sa scène des Dames du bois de Boulogne (R. Bresson, 1945). Dans Mermoz (Louis Cuny, 1943), il joue le rôle de Saint-Exupéry ; dans le Bossu (Delannoy, 1944), il interprète le Régent ; dans Napoléon (S. Guitry, 1955), il incarne le général Bertrand, et puis des espions, des magistrats, des collaborateurs, des Britanniques. Jean Marchat, acteur de renom, préférait la scène aux studios.