Gisèle Casadesus

Gisèle Casadesus est une comédienne française née le 14 juin 1914 à Paris. Célèbre pour ses rôles dans les films de Jean Becker Les Enfants du marais et La tête en friche, ainsi que pour ses rôles dans les films Elle s'appelait Sarah, Sous le figuier, Palais Royal ou encore La Dilettante, Gisèle Casadesus a également une très belle carrière au théâtre et à la télévision. Elle est membre de la Comédie Française depuis 1934.Gisèle est issue d'une véritable dynastie d'artistes. En effet, la famille Casadesus, depuis Luis et Mathilde Casadesus, ses grands-parents, compte de nombreux musiciens et acteurs. Son père, Henri Casadesus, est un compositeur de renom, tout comme son oncle Marius. Son oncle Robert-Guillaume est quant à lui comédien. Mais chez les Casadesus, le talent se transmet de génération en génération. Ainsi, son frère, Christian Casadesus, est compositeur, tout comme ses cousins Gréco et Robert.Gisèle, de son côté, préférera la comédie, tout comme sa cousine Mathilde. Mais la dynastie se perpétue à la troisième génération puisque les enfants de Gisèle et ses neveux et nièces sont également des artistes reconnus. Ainsi, son fils Jean-Claude est chef d'orchestre, sa fille Béatrice est artiste peintre, son fils Dominique est compositeur et sa fille Martine est également comédienne. Son neveu Jean est pianiste et sa nièce Odette est poétesse.Sa petite-fille Caroline est cantatrice tandis que Juliette, Barbara et Olivier, ses autres petits-enfants, sont tous comédiens. Enfin, à la cinquième génération, l'on retrouve Thomas Enhco, son arrière-petit-fils, musicien de jazz. Autant dire que le cinéma et la musique, c'est une affaire de famille chez les Casadesus.Carrière sur les planchesGisèle étudie la comédie au Cours Simon puis, après avoir obtenu le prix de comédie du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, elle entre à la comédie française en 1934, à l'âge de 20 ans, et commence à se produire au sein de la plus célèbre troupe de l'hexagone. Ainsi, elle joue des pièces aussi célèbres que On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset, Le Médecin Malgré lui et Les Fourberies de Scapin de Molière, Ruy Blas de Victor Hugo, Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, mais aussi L'Arlésienne d'Alphonse Daudet, L'illusion comique de Pierre Corneille ou encore Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux. Avec la Comédie Française, elle interprète les textes des plus célèbres dramaturges français. De Jean Giraudoux à Eugène Labiche en passant par Denis Diderot, de Jean de la Fontaine à Georges Feydeau en passant par Alexandre Dumas fils, le répertoire théâtrale français n'a aucun secret pour Gisèle.Mais sa carrière sur les planches ne se limite pas à sa collaboration avec la Comédie-Française. Ainsi, en marge de ses prestations avec la célèbre troupe, le public peut la retrouver dans des pièces comme Ce formidable bordel d'Eugène Ionesco, Fin de partie de Samuel Beckett, Savannah Bay de Marguerite Duras ou encore Richard III de William Shakespeare.Gisèle et le cinémaMais en parallèle de sa carrière sur les planches, Gisèle Casadesus entame dès 1934 une carrière au cinéma, dans le film L'Aventurier de Marcel L'Herbier. Il faut ensuite attendre l'année 1943 pour la retrouver à l'écran, dans Vautrin de Pierre Billon, puis l'année suivante dans Coup de tête de René le Hénaff. En 1945, elle interprète l'impératrice Joséphine de Beauharnais dans le film Paméla de Pierre de Hérain puis retrouve en 1946 Pierre Billon pour L'Homme au chapeau rond. Le public peut également la retrouver dans Les Aventures de Casanova de Jean Boyer, Route sans issue de Jean Stelli, Entre onze heures et minuit d'Henri Decoin et Du Guesclin de Bernard de Latour.S'ensuit ensuite une absence de 25 ans des salles obscures puisqu'il faut attendre l'année 1974 pour la retrouver à l'écran, dans Verdict d'André Cayatte. Elle enchaîne ensuite avec Le Mouton Enragé de Michel Deville, Un mari, c'est un mari de Serge Friedman et Une femme fidèle de Roger Vadim. Durant les années 80 elle se consacre au théâtre, puis retrouve le cinéma durant la décennie 90. Elle tourne alors pour Charlotte Brandstrom dans Un été d'orages, pour Gérard Courant dans Cinématon, pour Claude Lelouch dans Hommes, femmes : mode d'emploi, pour Jean Becker dans Les Enfants du Marais ou encore pour Pascal Thomas dans La Dilettante.Durant les années 2000, elle continue sa carrière avec brio en jouant notamment dans les films Aïe de Sophie Fillières, C'est le Bouquet de Jeanne Labrune, Le Promeneur du Champs-de-Mars de Robert Guediguian, Palais Royal de Valérie Lemercier, Travaux, on sait quand ça commence... de Brigitte Roüan, Le Grand Appartement de Pascal Thomas, Le Quatrième morceau de la femme coupée en trois de Laure Marsac, Le Premier Cercle de Laurent Tuel ou encore Le Hérisson de Mona Achache. Dernièrement, c'est dans La Tête en friche de Jean Becker qu'elle s'est illustrée ainsi que dans Ces Amours-là de Claude Lelouch, Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenner et Sous le Figuier d'Anne-Marie Etienne.Apparitions à la télévisionMais Gisèle, infatigable, a également travaillé pour la télévision. Ainsi, dès 1966 elle participe à plusieurs numéros d'Au théâtre ce soir et joue dans plusieurs fictions comme Les Enquêtes du commissaire Maigret, Mamie Rose, P.J., Maigret, Docteur Sylvestre ou encore Une Femme d'honneur.Malgré une carrière pleine, on ne peut pas dire que la profession l'ait honoré à sa juste valeur puisqu'en près de 80 ans de carrière, durant laquelle elle a donné la réplique aux plus grands, à elle n'a reçu qu'un Molière d'Honneur en 2003. En 2013, elle est élevée au grade de Grand Officier de la Légion d'Honneur.