Il débute très jeune au théâtre et s'affirme dans de nombreuses pièces classiques et modernes. En 1957, il obtient le diplôme de l'Académie d'art dramatique. En 1963, les frères Taviani lui donnent un rôle dans Un homme à brûler, celui d'un syndicaliste sicilien qui mène une révolte des paysans contre la mafia ; il y exprime fougueusement ses contradictions politiques et psychologiques. Malgré l'insuccès du film, son interprétation est très louée. L'année suivante, Gianfranco De Bosio le met en valeur dans le Terroriste, où il joue le personnage d'un ingénieur qui participe activement à la lutte contre le fascisme ; c'est encore un personnage déchiré auquel Volonté donne une grande force de conviction. Sous le pseudonyme de John Wells, il joue le rôle du méchant dans le western de Sergio Leone, Pour une poignée de dollars (id.) : son côté d'histrion bouffon émerge et lui donne enfin le succès populaire, accru par la suite du film... Et pour quelques dollars de plus (1965). Damiano Damiani dans El Chuncho (1967) souligne les effets grotesques et délirants de son personnage westernien. Parallèlement, sa renommée d'acteur intellectuel se confirme avec À chacun son dû (E. Pietri, 1967), qui lui vaut le prix Nastro d'Argento film où il représente l'intellectuel coupé du monde tentant vainement de s'opposer à la corruption. La pudeur et la réserve de son jeu, dans ce film, sont aux antipodes du déchaînement fébrile affectant le policier de Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970) ou l'ouvrier aliéné de La classe ouvrière va au paradis (1971), où Petri extériorise les aspects pathologiques des personnages. C'est surtout Francesco Rosi qui exploite toutes les qualités de l'acteur et le pousse dans des directions différentes. Dans les Hommes contre (1970), il joue le rôle du soldat qui a le courage de s'opposer à ses supérieurs ; dans l'Affaire Mattei (1972), il est l'industriel obstiné qui mène un combat solitaire pour développer les sources d'énergie de son pays ; dans Lucky Luciano (1973), chef mafioso, il tire les ficelles d'un empire criminel ; et dans Eboli (1979), il est l'écrivain Carlo Levi relégué dans un petit village du Sud pendant le fascisme. Ces transformations montrent une maturité croissante et un extraordinaire pouvoir d'adhérer aux moindres détails de la conduite ou de l'expression de chaque personnage. Dans Todo modo (1976), Petri exploite son talent pour lui faire interpréter une espèce de sosie pervers d'Aldo Moro. En 1980, il collabore au scénario de Stark System il joue aussi le personnage d'un acteur en perdition dans cette satire féroce de la dégénérescence du cinéma italien.
Nom de naissance | Gian Volontè |
---|---|
Naissance |
Milan, Lombardy, Italy |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Acteur, Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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1989 | Portes ouvertes | Acteur | DI FRANCESCO Vito | |
1987 | Un enfant de Calabre | Acteur | Felice | |
1987 | L'oeuvre au noir | Acteur | Zénon | |
1987 | Chronique d'une mort annoncée | Acteur | Cristo Bedoya | |
1982 | La Mort De Mario Ricci | Acteur | FONTANA Bernard |
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