Nom de naissance Gérard Blain
Naissance
Paris, France
Décès
Nationalité Français
Genre Homme
Profession(s) Interprète
Avis

Biographie

D'abord acteur, Gérard Blain reste pour la génération de l'après-guerre, le "Beau Serge", surnom hérité de l'un de ses rôles. Son caractère d'écorché vif et sa rébellion permanente le poussent à passer derrière la caméra et à écrire ses propres scénarii. Ses œuvres, boudées du public, se caractérisent par une réalisation austère, dénuée de tout sentimentalisme et d'artifices psychologiques. Né le 23 octobre 1930 à Paris, Gérard Blain voit son père déserter le foyer alors qu'il est très jeune. Suite à ses relations conflictuelles avec sa mère et ses sœurs, il les quitte et abandonne l'école à 13 ans sans aucun diplôme. Livré à lui-même dans la rue pendant l'Occupation, il se forge un caractère de rebelle qui sera sa marque de fabrique. Il puisera, dans son enfance chaotique, son inspiration pour ses scénarii.A l'âge de 13 ans, Gérard Blain devient figurant par hasard et apparaît dans trois films: Le bal des passants de Guillaume Radot, Le carrefour des enfants perdus de Léo Joannon et Les enfants du paradis de Marcel Carné. Sa ressemblance avec James Dean plaît et il enchaîne par la suite des petits rôles, jusqu'en 1956. Cette année-là, le réalisateur Julien Duvivier et Jean Gabin l'imposent aux producteurs de Voici le temps des assassins et lui proposent son premier véritable rôle. Sa performance est remarquée et il suscite l'intérêt des réalisateurs de la Nouvelle Vague, pour en devenir un des acteurs emblématiques.En 1955, il joue avec sa première épouse, Bernadette Lafont, dans le premier court-métrage de François Truffaut, Les mistons. Il tourne par la suite sous la direction de Claude Chabrol dans Le beau Serge (1958) et Les cousins (1959), et est engagé par Jean-Luc Godard pour le court-métrage Charlotte et son Jules. Profondément instable, Gérard Blain veut découvrir de nouveaux horizons et part en 1960 pour l'Italie. Il y tourne Les Dauphins de Francesco Maselli et Le bossu de Rome de Carlo Lizzani. En 1962, il fait une incursion à Hollywood où il tourne aux côtés de John Wayne dans Hatari de Howard Hawks. Mais le système hollywoodien le rebute et le pousse à refuser les propositions de contrats. Il revient en Europe et, entre 1962 et 1970, il vit entre l'Italie et la France, où il privilégie le cinéma d'auteur avec Les Vierges de Jean-Pierre Mocky (1964) et Joe Caligula de José Benazeraf (1966). Son anticonformisme, son intransigeance et son honnêteté intellectuelle le poussent à réaliser lui-même ses films. En 1971, Gérard Blain réalise Les Amis, dans lequel il évoque l'homosexualité. Son premier long-métrage se voit d'ailleurs décerner le Léopard d'Or au festival de Locarno. Son style de réalisation ascétique et sa préférence pour les acteurs non professionnels en font l'héritier du réalisateur Robert Bresson.Jusqu'à son décès, Gérard Blain réalise six longs-métrages qui ont pour thème récurrent les liens familiaux et la douleur qui en découle lorsque celle-ci s'effondre. En 1976, Un enfant dans la foule est sélectionné au Festival de Cannes et sera considéré comme son film le plus autobiographique. En 1986, Pierre et Djemila est également sélectionné au même festival et fait polémique. Sorte de Roméo et Juliette des temps modernes avec la banlieue roubaisienne pour décor, Gérard Blain coécrit le scénario du film avec le journaliste Michel Marmin, l'un des fondateurs du mouvement GRECE, la "Nouvelle Droite". Les opinions politiques de Gérard Blain suscitent régulièrement la controverse. Volontiers agitateur, il affiche ses thèses anarchistes, tout en revendiquant son vote communiste et son inquiétude quant à la perte des valeurs en France. En mars 2000, Gérard Blain crée une dernière fois la controverse avec sa dernière œuvre Ainsi soit-il, dont le scénario est de nouveau coécrit avec Michel Marmin. Se sachant déjà atteint d'une maladie incurable, il met en scène sa fin proche dans le premier plan de son film, un cercueil au fond du trou.Ne rencontrant pas le succès auprès du public, il continue d'apparaître en tant qu'acteur jusqu'en l'an 2000. Hormis ses prestations dans les films d'auteurs de Wim Wenders (L'ami américain) ou d'Olivier Assayas (L'enfant de l'hiver), il se tourne vers des rôles "alimentaires". Il travaille également pour la télévision, pour laquelle il réalise un documentaire sur l'écrivain Michel Tournier et le téléfilm La fortune de Gaspard, d'après la Comtesse de Ségur.Il décède le 17 décembre 2000 à Paris, à l’âge de 70 ans.

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2001 Bandits d'amour Acteur Le prêtre
1999 Ainsi soit-il Réalisateur -
1995 Jusqu'au bout de la nuit Acteur, Réalisateur François
1992 Chasse gardée Acteur BUFIERES Pierre
1989 L'enfant de l'hiver Acteur le père de Stéphane

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