Fabienne Babe est une actrice française. Elle est née le 26 décembre 1962 à Paris.Comédienne à la vocation tardive, mais à la filmographie internationale, elle est révélée dans Hurlevent (Jacques Rivette) en 1985. Ce dernier donne le ton d’une carrière jalonnée de films d'auteurs, avec des maîtres comme Maurice Pialat (Le Garçu), André Téchiné (Les Voleurs), mais aussi de films populaires, comme De Bruit et de fureur (Jean-Claude Brisseau) ou plus récemment, Je te mangerais (Sophie Laloy, 2008).Fabienne Babe quitte assez tôt la France pour s’installer avec sa famille à Tripoli, en Libye, où elle passe une partie de son enfance. À dix-huit ans, elle visite Hollywood avec une amie. C’est la révélation : elle sera comédienne. Elle reste à Hollywood pour y suivre des cours d’art dramatique, mais se lasse vite des petits boulots et décide de rentrer en France pour se perfectionner au cours d'Andreas Voutsinas, qui la forme au métier de comédienne. Son talent lui vaut d’être remarquée par Édouard Niermans, et la voilà qui tourne dans son téléfilm Tourbillons avec Jean-François Stévenin. Après une apparition au cinéma dans Souvenirs, souvenirs, c’est au tour de Jacques Rivette de lui offrir, en 1985, son premier grand rôle, celui de Catherine dans Hurlevent. C’est le début d’une carrière internationale placée dans la catégorie film d'auteur.Dès lors, le talent de Fabienne Babe s’exporte aux quatre coins de l’Europe, faisant preuve d’une grande aptitude à faire siens un univers et un langage inconnu. Elle tourne pour Ken Loach dans Fatherland (1986), où elle campe une journaliste à la recherche de criminels de guerre nazis. Claudio Sestieri lui offre, dans Dolce Assenza, un rôle à la mesure de son talent, le polonais Jerzy Skolimowski la dirige dans Ferdydurke et Amos Gitai dans Golem, L'Esprit de L'Exil ; sans oublier les frères Dardenne dans Je pense à vous en 1992.Tour à tour enseignante injustement accusée dans De Bruit et de fureur (Jean-Claude Brisseau, 1988), maîtresse de Wagner dans Richard et Cosima (Peter Patzak, 1988), vedette de cinéma en souffrance dans Zanzibar (Christine Pascal, 1990), Fabienne Babe se cantonne dans un registre intimiste qui ne fait pas l’unanimité auprès du grand public.Au début des années quatre-vingt-dix, Cédric Kahn lui offre, dans son premier long-métrage, Bar des rails, un rôle délicat, tout en nuance, où l’actrice excelle, mais ne rencontre pas le succès commercial ; pas plus que pour Le Mirage de Jean-Claude Guiguet (1991), pourtant d’une grande facture cinématographique. Fabienne Babe reste toutefois fidèle à un cinéma d’auteur exigeant, et en accepte les risques. Elle se fond dans l’univers de Jerzy Skolimowski pour une adaptation de Witold Gombrowicz (30 Door Key), tourne pour Joao César Monteiro (Le Dernier plongeon, téléfilm, 1992) et joue pour les frères Dardenne et Paul Vecchiali. La comédienne revient au premier plan du cinéma d'auteur français grâce à Maurice Pialat et André Téchiné. Elle se surpasse dans le rôle d’une jeune bourgeoise jetant son dévolu sur Gérard Depardieu dans Le Garçu (Pialat, 1995) et nous émeut dans la peau de la sensible mère de l’enfant des Voleurs (Téchiné, 1996). Fabienne Babe passe ensuite par le théâtre, tout en alternant films d’auteurs et populaires, comme Le Cœur des Hommes et Le Cœur des Hommes 2 (2007), des thrillers politiques tels que J'ai vu tuer Ben Barka (2005), ou des comédies dramatiques comme Je te mangerais de Sophie Laloy (2009), où elle est la proie d’une colocataire oppressante.Entre-temps, Fabienne Babe apparaît dans des séries télévisées, à l’image de Malone, Julie Lescaut et surtout Les Bleus : premiers pas dans la police, où elle tient un rôle récurrent.