Christophe Barratier

Révélé par le succès des Choristes, le cinéaste, producteur et acteur français Christophe Barratier, signe avec Faubourg 36 son amour du cinéma d’avant-guerre. Né en France en 1963, Christophe Barratier, passe une grande partie de son enfance avec sa grand-mère, laquelle l’encourage dans sa passion pour la musique classique. Il intègre l’Ecole Nationale de musique de Paris, et, une fois sa licence en poche, se produit dans des concerts avec d’autres musiciens. A cette période, il gagne plusieurs prix internationaux, mais sa courte carrière musicale s’achève à la séparation du groupe.pagebreakEn 1991, Christophe Barratier décide de partir travailler dans la boîte de production Galatée Film de son oncle, Jacques Perrin, et devient son assistant. Il se forme d’abord sur le tas au métier de producteur, ce qui le conduit à collaborer avec Microcosmos, Le Peuple de l’herbe, Himalaya et bien d’autres. Le musicien commence à y prendre goût, d’autant que le cinéma est une affaire de famille pour l’apprenti producteur : fils du producteur Jacques Henri Barratier et de la comédienne Eva Simonet, et petit-fils d’une grand-mère comédienne.Cependant, son ambition le pousse à vouloir réellement exprimer toute sa créativité artistique, or, la production n’est pas forcément une activité qui favorise cette émancipation.pagebreakChristophe Barratier entreprend donc de passer derrière la caméra. En 2001, il réalise son premier court-métrage, Les Tombales, une adaptation d’une nouvelle de Guy de Maupassant dans laquelle il fait jouer Lambert Wilson, Carole Weiss et Kad Merad. Le film est sélectionné au festival de Clermont Ferrand.Entre-temps, en 1998, Christophe Barratier reprend sa guitare, mais cette fois ci pour interpréter un rôle dans le film La Dilettante de Pascal Thomas.En 2004, le réalisateur signe son premier long-métrage, Les Choristes. Un film inspiré de La Cage aux rossignols de Jean Dréville. Malgré de grandes difficultés de financement, le film est un succès international, avec un score de près de 9 millions d’entrées, 2 César et 2 nominations aux Oscars, sans compter les 2 millions de DVD et le million et demi de CD vendus.Christophe Barratier a fait naître une œuvre qui lui ressemble. Il veut que sa touche cinématographique dégage une certaine profondeur au travers des personnalités de ses personnages. Il cherche avant tout à mettre en avant cette humanité qui l’habite. De plus, la musique étant sa première passion, il ne lésine par sur les moyens pour se servir d’elle pour accompagner ses images.Avec un tel succès, le réalisateur quadragénaire se retrouve sollicité aussi bien sur la scène nationale qu’internationale. Des propositions lui viennent même des Etats-Unis. Cependant, il se garde bien d’accepter de prendre part à tout projet dans lequel il ne se reconnaîtrait pas.pagebreakC’est ainsi qu’en 2008, toujours sur la même lancée, il nous revient avec son deuxième long-métrage, Faubourg 36. Histoire intime, dans laquelle sensibilité humaine et passion du théâtre se retrouvent au centre d’un univers où les sentiments humains se veulent aussi vrais que nature. Trois ouvriers du spectacle qui se battent pour faire survivre une salle de music-hall, un théâtre du nom de Chansonia. Pour cette aventure tournée à Prague, soutenue par un budget de 28 million d’Euros, Christophe Barratier retrouve 2 des acteurs qui avaient déjà pris part au film Les Choristes : Gérard Jugnot et le jeune Maxence Perrin, ainsi que Kad Merad qui avait tourné dans son premier court-métrage. Ces derniers jouent aux côtés de la palette d’acteurs comprenant Bernard Pierre Donnadieu, Pierre Richard, François Morel, Clovis Cornillac, et la révélation, Nora Arnezeder. Le film est présenté au festival de Toronto, où il reçoit un accueil très enthousiaste.En 2011, il s'attaque à La guerre des boutons porté par Guillaume Canet, Kad Merad et Laetitia Casta.