Anna Calvi

A 17 ans, Anna renonce à s'inscrire aux Beaux-Arts et décide de faire des études de musique. Se décrivant d'un naturel timide, la jeune fille décide de sauter le pas et fait ses débuts en tant que chanteuse de Cheap Hotel,  petit groupe de rock  fondée en 2005. C'est en 2006 qu'elle rencontrera les membres de sa formation actuelle : Mally Harpaz (percussions, harmonium) et Daniel Wood (batterie), avec qui elle travaillera sur les compositions de son premier album.   Don't Believe The Hype?   Repérée alors par le  label Domino, écurie de Franz Ferdinand, The Kills et autres Arctic Monkeys, elle part enregistrer ses premiers morceaux à Paris. Elle se fait par la suite repérer par Brian Eno, ancien membre de Roxy Music et producteur prolixe ayant collaboré avec David Bowie, U2 ou bien encore les Talking Heads.  « Il a été adorable, je lui ai donné mes premières démos, et il les  a adorées, dira-t-elle. Depuis il est  véritablement mon mentor. Il est arrivé au bon moment. C'était la première personne de "l'extérieur” à entendre et à approuver ce que je faisais. Ce fut une étape décisive dans ma carrière. » On la comprend. La londonienne se produit pour la première fois en France en novembre 2010 dans le cadre du festival des Inrocks  et devient par la même occasion la coqueluche du magazine. Après la sortie de son single "Jezebal", reprise du titre d'Edith Piaf, elle sort son premier album en janvier 2011. Désignée par la BBC comme «une des artistes les plus prometteuses de 2011», « premier grand disque de 2011 » d'après le magazine anglais NME, la presse d'outre-manche, et maintenant française, semble à court de qualificatifs pour décrire ses prestations live. Véritables héritières de PJ Harvey (avec qui elle partage le producteur Rob Ellis) et de Nick Cave ou juste dernière arrivée de la catégorie chanteuse à la mode ? Les paris sont ouverts.