Après qu'il a mené des études d'histoire et de cinéma, la guerre d'indépendance lui est en la matière sa véritable école : il appartient avec René Vautier et Mohamed Chanderli à la première unité cinématographique du FLN, puis dirige le premier Centre audiovisuel algérien. Il gagne Tunis : reportage et montage, courts métrages dont il réalise un certain nombre après l'indépendance : Tébessa année zéro (1963), les Ouadhia (1964), et participe ou dirige des films collectifs : Des mains comme des oiseaux (id.) et surtout l'Aube des damnés (1965). Il adapte ensuite Thala, roman de Mouloud Mammari (l'Opium et le Bâton, 1969 avec Marie-José Nat et Jean-Louis Trintignant) ; il réalise en France, sur un scénario de Rachid Boudjedra, un témoignage sur les travailleurs émigrés : le Doigt dans l'engrenage (1973). Il a dirigé l'Office national pour le commerce et l'industrie cinématographique (ONCIC) de 1967 à la fin de 1972. Rachedi est devenu producteur indépendant à Rome. Il tourne en 1986 une comédie politique le Moulin de Monsieur Fabre avec l'acteur égyptien Izzat al-Alaïli et adapte en 1990 pour le cinéma et la télévision le roman d'Amin Maalouf Léon l'Africain. Depuis 1994, Ahmed Rachedi vit à Paris, où il a fondé Bird Communication, société avec laquelle il poursuit ses activités de producteur.