DR

Trois ans après « FBI : portés disparus », l’actrice australienne Poppy Montgomery revient dans une nouvelle fiction policière, Unforgettable, ce soir sur TF1. Cette fois, elle joue l’héroïne. Rencontre avec une rebelle !

Débardeur sexy, pantalon en cuir et talons aiguilles. Au siège de TF1, en cette fin septembre, difficile de reconnaître celle qui a tenu pendant sept ans le rôle de la lisse Samantha Spade de FBI : portés disparus. D’autant que la comédienne, d’habitude blonde, arbore une superbe crinière rousse. Entre deux coups de fil à Los Angeles pour vérifier que son fils, Jackson Phillip, 5 ans, a bien dormi, Poppy nous parle de sa nouvelle série, Unforgettable. Elle joue Carrie Wells, une jeune femme exceptionnelle…Quel est le don de Carrie ?Elle a une mémoire hors du commun. Elle se souvient de tout ce qu’elle a vécu, ne peut rien oublier. D’où le nom de la série (qui en français signifie «inoubliable », ndlr). Ce syndrome, bien réel, s’appelle l’hyperthymésie.Comment cela se traduit-il ?Si on donne une date à Carrie, elle se rappelle instantanément quel jour de la semaine c’était, ce qu’elle faisait, les vêtements qu’elle portait, ce qu’elle a mangé, et ce qu’il s’est passé dans le monde. Mais elle a oublié un élément crucial : le visage de l’homme qui a tué sa sœur, des années auparavant. Carrie est devenue flic mais, fragilisée par ce passé douloureux, elle a démissionné. Neuf ans plus tard, en se retrouvant témoin d’une affaire d’homicide, elle retrouve son ex-partenaire, qui la convainc de reprendre du service.Comment son hyperthymésie servira-t-elle les enquêtes ?Sa faculté lui permet de rester à la surface d’un souvenir ou d’y plonger. Concrètement, une projection d’elle-même va s’y balader et, en regardant de plus près, remarquera un détail : un témoin tapi dans l’ombre, une tache de sang, un mégot…Avez-vous rencontré des gens dotés de cette capacité ?Pour le moment, seuls six cas ont été identifiés dans le monde. La plupart d’entre eux le vit assez mal. Ne rien pouvoir oublier, en particulier les mauvais souvenirs, se révèle particulièrement douloureux. A l’inverse, l’une d’elle de ces personnes, Marilu Henner, le reçoit comme un don. Elle est consultante sur la série, et nous avons beaucoup parlé. Elle m’explique que sa mémoire est comme un immense menu DVD, et qu’il lui suffit de sélectionner une scène pour la revoir dans sa tête.Le public vous avait quittée blonde dans FBI et vous retrouve en rousse. C’est pour le rôle ?Oui. J’avais envie de changer, de faire un peu oublier Samantha Spade. J’ai aussi demandé à ce que Carrie ne porte pas d’uniforme mais garde ses jeans et blouson de cuir. Cette fille est différente du reste de l’équipe, je voulais que ça se voie à travers son look. Et puis elle n’aime pas suivrela procédure et elle joue au poker dans un casino clandestin !Un tempérament rebelle… Comme vous ?Adolescente, j’étais un peu pareille. En cinq ans, on m’a expulsée de six écoles. Ensuite, à 18 ans, c’est contre l’avis de mes parents que quitté l’Australie pour les Etats-Unis. Mais je vous rassure, depuis que je suis maman, je suis très sage !Anne-Charlotte BONNET de Télé 7 Jours