Les deux premiers épisodes de l’ultime saison de Dix pour cent étaient présentés au Festival d’Angoulême lors d’une séance spéciale (et gratuite).
Faut-il le rappeler, le Festival d'Angoulême est organisé (entre-autres) par un certain Dominique Besnehard, à l’origine de Dix pour Cent, série lancée il y a quelques années dans de ce même festival. Ce n'est donc pas un hasard si la primeur de ces deux premiers épisodes a été offerte aux festivaliers, ce mercredi.
Promis, nous n’allons pas vous spoiler ces deux épisodes que vous pourrez découvrir vraisemblablement à la fin de l’année sur France 2. En revanche, préparez-vous à un démarrage de haute volée. L’humour est bien présent et le rythme des deux épisodes frénétique, mais l’émotion n’est pas en reste pour autant.
Malgré le changement d’équipe et le départ de Fanny Herrero, la série semble étrangement avoir retrouvé l’ADN qu’elle avait un peu perdu lors de la saison 3. Il faut dire que les épisodes font beaucoup plus la part belle aux ex assistants devenus agents juniors et chargés de développement (alerte spoiler !) qu'à l'accoutumée. Et ce n’est pas plus mal tant Dix pour cent avait un peu oublié qu’à l’origine elle racontait d'abord l’histoire de Camille (Fanny Sidney), petite provinciale et fille illégitime, propulsée dans le monde d’ASK et des dessous du cinéma. Et non celle d’Andréa, Mathias ou Gabriel (toujours présents en saison 4, rassurez-vous) et de leurs clients, plus ou moins célèbres.
Ce léger changement de point de vue entraîne d’ailleurs un cynisme, peut être, encore plus acide et jubilatoire sur le monde des agents et surtout des stars, manipulées tels de vulgaires pantins entre les mains avides de nos héros qui s’entre-déchirent pour les avoir, les récupérer ou simplement les maintenir au sein de l’écurie ASK. Car tel est le départ de cette saison 4 : le bateau tangue, ASK est de plus en plus fragilisée après le départ de Mathias et de Noémie en saison 3. Surtout qu'ils n’ont pas encore dévoilé toutes leurs cartes ni leurs projets…
Andréa, maintenant aux commandes d’ASK, est de plus en plus tiraillée entre son enfant et ses enfants : "ses acteurs" et "ses actrices". Mathias, quant à lui, essaie de se reconstruire une famille tout en colmatant les brèches de celle qu’il a éclaté au cours des saisons dernières. Et, enfin, Gabriel semble apaisé, au bras d’une nouvelle compagne, dont nous ne vous dévoilerons rien !
Bien entendu, ces nouveaux paradigmes familiaux auront de graves répercussions sur l’existence des ex assistants et leur point de vue sur la "grande famille du cinéma". Car de famille, il va visiblement en être beaucoup question dans cette future saison…
Et les guests ? Dans les deux premiers épisodes que nous avons vus, ils sont tout bonnement excellents, jouant avec leurs images publiques, voire professionnelle. Charlotte Gainsbourg parlant si bas que personne ne la comprend déploie des trésors d’auto-dérision, tandis que Frank Dubosc s’essayant à un rôle à la Tchao Pantin, dévoile même une palette d’acteur qu’on ne lui connaissait pas, c'est dire. Et ils ne sont pas les seuls guests des deux épisodes que nous avons pu voir...
On regrettera, cependant, que la Cérémonie des Césars évoquée dans le premier épisode soit bien moins animée que la dernière en date. Comme quoi, la fiction ne dépasse pas toujours la réalité... Et, surtout, un abus des placements produit qui font passer les épisodes pour un long couloir de pub (glaces, café, montre… il y a des gros plans partout, hors de propos, et à force bien énervants). Maintenant que la série nous a dévoilé les coulisses de ce monde, c'en est presque ironique...
Après, ne cachons pas la bonne surprise : cette saison 4 et dernière de Dix pour Cent, placée sous le signe de la nostalgie (vous verrez !) commence très bien et ces deux épisodes n’augurent que du bon : un subtil équilibre entre humour et vannes biens senties et des moments assez touchants, assez rares dans une série grand public.
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