La star de Scream est virée, Susan Sarandon perd son agent, Tom Cruise vient à la rescousse du sien...
Nous rapportions hier matin que la comédienne phare du renouveau de Scream, Melissa Barrera, avait été évincée du 7e volet de la saga suite à la publication de messages de soutien au peuple palestinien jugés antisémites par la production. L'info vient d'un long article de Variety intitulé "Une star de Scream virée, des clients évincés de leurs agences, et un rendez-vous secret avec Tom Cruise : au cœur de Hollywood divisée sur la question d'Israël."
Dans cette analyse sont citées d'autres personnalités phares du cinéma américain, comme la star de Mission : Impossible, donc, Susan Sarandon, Ava DuVernay ou Boots Riley, le réalisateur de Sorry to Bother You.
Nous repartageons cet article suite aux rebondissements concernant Scream VII : Jenna Ortega a elle aussi quitté le projet, officiellement à cause d'un conflit d'agenda avec la deuxième saison de Mercredi, qui va entrer en tournage bientôt pour Netflix, et Melissa Barrera a réagi à son licenciement. SpyGlass se tournerait actuellement vers Neve Campbell, la star initiale de la saga d'horreur, et Patrick Dempsey, déjà dans le troisième volet, mais rien ne dit pour l'instant qu'ils rempileront pour cette suite.
La star de Scream virée après des propos polémiques contre IsraëlTout commence par les attaques sanglantes du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier. Quatre jours après le drame, la WME, l'une des plus influentes agences d'acteurs à Hollywood, a invité un rabbin, Steve Leder, à venir faire un discours pour "réconforter les employés après la pire attaque envers le peuple juif depuis l'Holocauste." Mais cette décision, prise au moment où l'armée Israélienne envahissait Gaza, a entraîné des plaintes de certains agents, qui sont remontées jusqu'aux oreilles de Richard Weitz et Christian Muirhead, les dirigeants de la boîte.
Ils ont alors décidé de faire intervenir Jonathan Greenblatt, à la tête d'une organisation anti-diffamation. Au cours de son discours, planifié le 1er novembre, celui-ci a fait part de sa colère envers le syndicat des scénaristes, la Writers Guild of America, qui n'a pas voulu partager de communiqué commun, au nom du tout-Hollywood, suite aux attaques du Hamas.
"Il n'y a aucune excuse pour ne pas condamner le Hamas et demander la libération des otages, dit-il aujourd'hui au journal américain. Hollywood a rapidement soutenu Black Lives Matter, come il se doit. Idem pour Time's Up et des tas d'autres causes importantes. Il y a plein de raisons de critiquer Israël ou de parler de son inquiétude à propos de la guerre qui se déroule en ce moment à Gaza, mais cela n'offre pas aux célébrités, ni aux représentants de cette industrie, le droit de partager des accusations injustes envers Israël, de parler d''apartheid' ou de 'génocide', ou, pire, de célébrer les actions de terroristes du Hamas."
Durant cette même période, au sein de la CAA, une agence concurrente également très influente à Hollywood, le conflit Hamas-Israël a entraîné une polémique. Maha Dakhil, l'un de ses "top agents", a partagé plusieurs messages de soutien au peuple palestinien sur son compte Instagram, notamment un demandant : "Qu'est-ce qui brise plus le cœur que d'être le témoin d'un génocide ? Etre le témoin du déni d'un génocide qui est en train de se produire." Si elle n'a pas été licenciée directement, elle a perdu une partie de ses fonctions suite à la publication de ces posts : elle n'est plus la co-directrice du département cinéma de la société.
Variety explique que si elle n'a pas été virée, c'est certainement grâce au soutien de l'une de ses stars, Tom Cruise, qui a demandé un rendez-vous exceptionnel avec elle, le 15 novembre : "Notre source nous précise qu'il est extrêmement rare qu'un comédien de cette notoriété se déplace en personne pour montrer son soutien à son agent en pleine crise."
Dans la suite de l'article, on apprend que plusieurs collègues de Maha Dakhil ont menacé de démissionner si elle était licenciée, et qu'elle a entre autres obtenu l'appui de la réalisatrice Ava DuVernay. Puis le cas de Melissa Barrera virée de Scream VII est détaillé, avant que le journal ne s'arrête sur d'autres exemples illustrant les oppositions fortes à ce sujet.
Marc Platt, producteur de La La Land, a ainsi interpellé ses dirigeants de la WME pour demander pourquoi Boots Riley conservait son agent après avoir posté des messages sur X critiquant ouvertement "une industrie qui a osé montrer des vidéos des atrocités du Hamas au Centre Simon Wiesenthal à Los Angeles, en les présentant comme 'une propagande meurtrière'."
Le scénariste Ta-Nehisi Coates (Une colère noire) est également cité comme étant la cible de critiques au sein de son agence, l'UTA, après la publication d'"une lettre déshumanisant les Israéliens et atténuant les actes du Hamas", selon ses employeurs. Il n'a pas été licencié, à l'inverse de Susan Sarandon, souligne l'article, mais c'est Deadline qui fournit les détails de cette affaire : la comédienne phare de Thelma et Louise a participé à une manifestation pro-palestinienne à New York et pris la parole publiquement, en disant notamment : "Il y a des tas de gens qui ont peur parce qu'ils sont Juifs, en ce moment. Ils goutent à ce que ressentent les Musulmans dans ce pays." Tout en relayant des propos polémiques de Roger Waters sur les réseaux sociaux.
L'article revient également sur les cas d'auteurs ou d'employés d'agences qui ont perdu leur contrat suite à la publication d'avis jugés pro-palestiniens et/ou antisémites, et s'arrête enfin sur de précédentes polémiques autour de l'utilisation du mot "génocide" à propos d'Israël par des stars hollywoodiennes, rappelant que Mark Ruffalo avait dû publiquement s'excuser en 2021, tout comme Javier Bardem et Penélope Cruz, sept ans avant lui.
Variety conclut sur Maha Dakhil et la manière dont elle est devenue "le symbole des divisions à Hollywood" au sujet de la guerre qui fait rage entre Israël et la Palestine, tout en s'inquiétant de la montée en puissance des oppositions. Le site évoque ainsi avec inquiétude la multiplication de groupes WhatsApp dans lesquels des messages virulents sont partagés, à propos d'un camp ou de l'autre, et dans lesquels ils voient "une perception d'antisémitisme" et "un climat nauséabond" en train de gonfler.
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