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Elle fait partie des signataires d’une tribune prônant pour les hommes "la liberté d’importuner."

Elles sont 100 femmes à signer une tribune parue ce mardi 9 janvier dans Le Monde. 100 femmes, dont Catherine Deneuve, à défendre "une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle". "La drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste" affirment-elles.

Si les rédactrices de ce texte, qui suscite beaucoup de réactions indignées sur les réseaux sociaux, débutent en rappelant que "le viol est un crime", elles dénoncent l’apparition d’un "puritanisme" : consistant d’après elles à "emprunter, au nom d’un prétendu bien général, les arguments de la protection des femmes et de leur émancipation pour mieux les enchaîner à un statut d’éternelles victimes, de pauvres petites choses sous l’emprise de phallocrates démons, comme au bon vieux temps de la sorcellerie."

Dans leur ligne de mire également, le mouvement #MeToo, par lequel des milliers de femmes ont témoigné des agressions et situations de harcèlement sexuel dont elles ont été victimes. "Cette justice expéditive a déjà ses victimes, des hommes sanctionnés dans l’exercice de leur métier, contraints à la démission, etc., alors qu’ils n’ont eu pour seul tort que d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses "intimes" lors d’un dîner professionnel ou d’avoir envoyé des messages à connotation sexuel à une femmes chez qui l’attirance n’était pas réciproque", écrivent-elles.

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Une femme "peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme, mais ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit. Elle peut même l’envisager comme l’expression d’une grande misère sexuelle, voire comme un non-événement", est-il écrit plus loin, avant de dénoncer "une haine des hommes et de la sexualité".

Sur Twitter ce mardi, "Catherine Deneuve" arrive en tête de tendances de la journée. Si quelques utilisateurs sont d’accord avec cette tribune, comme l’ex présentatrice du Grand Journal Maïtena Biraben ou Christine Boutin, la majeure partie des commentaires sont contre cette tribune.

 

Si c’est Catherine Deneuve qui est devenue le symbole médiatique de la tribune, d’autres personnalités l’ont signée, comme l’éditrice Joëlle Losfeld, l’actrice Ingrid Caven, la journaliste Elisabeth Lévu ou encore l’écrivaine Catherine Robbe-Grillet et l’animatrice radio Brigitte Lahaie.